@Philippulus :
Vous faites de l’anachronisme.
Le sport (le mot vient du française sport) a toujours été une activité propre aux militaires, plus exactement aux nobles qui étaient les cadres de l’armées et dont la formation comportait dès l’enfance de l’escrime, du tir, de la lutte, de la course, de l’équitation, de la chasse, des courses relais, du saut, des jeux collectifs, de la paume, du croquet,..
Les gens du peuple et leurs enfants n’avaient pas besoin d’un entraînement physique puisqu’il faisait partie de leur vie quotidienne, qu’ils soient paysans, maçons, forgerons, marins, ils développaient une force et une habileté physique, avec d’ailleurs des jeux et des compétitions intenes à leur profession, ou inter-villageoises. Ils ont disparus avec le régime capitalistemanufacturier.
Les participants aux jeux olympiques originaux (grecque) étaient tous des soldats, officiers ou pas, il n’y a qu’eux qui s’entraînaient à lancer le javelot, à saute, à franchir, à jeter ou à courrir.
La place des filles ne pouvait être que dans les tribunes.
Ça n’empêchait pas certaines filles de s’avérer excellentes dans certains sports, il y a eu le cas sous le règne des Valois, d’une jeune fille à Paris qui jouait admirablement bien à la paume et qui battait tous les hommes, les gens venaient de loin pour la voir jouer, la foule ne pouvait pas entrer dans la salle du jeu de paume, le roi venait assister à ses matchs. La paume est l’ancêtre du tennis, il y avait la courte paume en salle pour l’hiver, et la longue paume sur gazon l’été.
La paume était pour le roi, les princes et les nobles un moyen de s’entraîner sur le mode du jeu, comme la chasse qui était un entraînement à la guerre. Il y avait un système de compte très complexe avec des handicaps pour permettre à des joueurs de niveau différent de s’affronter et que le jeu conserve son intérêt. Ce système a été conservé dans les règles de comptage des points du tennis, et le classement des joueurs.
Pierre de Coubertin était un aristocrate et un dandy, il ne pratiquait que des sports nobles : boxe, course équestre, escrime, tir, rugby, qui sont ceux traditionnels de la préparation physique des officiers, auxquels les Anglais ont ajouté l’aviron.
Les Anglais avaient mis ces sports libéraux au programme des collèges et des universités, mais il s’agissait de public schools, d’universités comme Oxford, fréquentés par la gentry, pas du tout par la masse des enfants.
Les collèges et les lycées français étaient conçus traditionnellememnt pour former des futurs juristes, clercs, administrateurs, ingénieurs, des intellectuels, les nobles et les artisans avaient eu d’autres filières de formation spécifiques.
Sous la IIIe République, il y a un accord pour développer l’éducation physique avec deux conceptions opposée : celle hygiéniste et utilitariste de l’éducation physique à base de gymnastique où les enfants sont caporalisés, et celle du sport proposé par Pierrre de Coubertin, qui semblait une nouveauté importée des collèges anglais, mais qui était l’extension et la démocratisation dans les collèges d’une pratique traditionnelle, organisée en arts libéraux et ludiques, qui avait été pendant des siècles celle des enfants de la noblesse dans le cadre de leur formation militaire.