Pourquoi faire référence à la Thora, alors que le mot « dieu
» vient du latin deus, lui-même issu de la racine indo-européenne dei- «
briller » qui désigne le ciel lumineux en tant que divinité ainsi que les êtres
célestes par opposition aux êtres terrestres, les hommes. Cette dénomination se
retrouve dans le nom du dieu grec Zeus, le dieu des dieux dont le génitif est
Dios. De la même racine est issue la désignation de la lumière du jour (diurne)
et du jour, lui-même (dies en latin).
Ces racines-là sont difficiles à situer dans une
chronologie, mais il est probable qu’elles soient aussi anciennes que celles du
« Yahvé » des langues sémitiques.
C’est cette filière qui est
à l’origine de la forme de christianisme encore en place aujourd’hui, qui est
en fait un syncrétisme dans lequel les « saints » ont pris la place
et les attributs des dieux mineurs. Puisqu’il est question d’anthropologie, il
faut savoir que les croyances, superstitions et rituels du christianisme
occidental sont pour la plupart des héritages des croyances celtes et germaniques
, mais aussi de Sol Invictus, alors que l’héritage judaïque présenté comme
dominant n’est que la partie émergée de l’iceberg, situation privilégiée qu’il
doit à l’écrit qui a recouvert l’oral de son vernis.
Mais une « civilisation »
n’a pas besoin d’écriture pour développer une mythologie, il est simplement
plus difficile de reconstituer son histoire.