L’homme imite toujours la femme, il ne faut pas l’oublier. C’est, du reste, ce qui l’a élevé dans son évolution morale. Le père imite la mère dans le ton qu’elle prend avec ses enfants, le fils imite l’attitude que sa mère a prise, vis-à-vis de lui ; autant qu’il peut l’homme se fait femme.
Mais cela va trop loin quelquefois et, alors, au lieu de l’élever, cela le rend grotesque ou odieux.
Le sérieux qu’il met dans ce travestissement moral a donné naissance au genre bouffon, et certains hommes se sont adonnés à ce genre de mimique morale avec une sorte de conviction : Être à côté de son sexe, être à côté du réel, faire rire est devenu, pour quelques-uns, un but à atteindre.
Aujourd’hui, la société est toute entière travestie. A côté des hommes qui se sont faits femmes nous avons les femmes qui se sont faites hommes, celles qui condamnent leur propre sexe et prennent, pour elles, la responsabilité de toutes les actions masculines, elles imitent ce que font les hommes et les suivent dans le mal sans aucun discernement.
Le désordre social, moral et mental qui règne sur la terre depuis les temps reculés de l’Evolution humaine, les systèmes absurdes qui se sont succédés, avec une persévérance digne d’une meilleure fin, les aberrations de tous genres qui ont engendré tant de maux, n’ont qu’une cause : l’interversion des rôles de l’homme et de la femme.
L’interversion des rôles est un travestissement moral qui naquit en même temps que le carnaval ; permis pendant quelques jours de l’année, pour s’en amuser, il finit par se maintenir en toutes saisons. Et, chose curieuse, quand l’homme prend le rôle de la femme il continue à prendre, en même temps, son costume, sa robe (d’où le verbe « dé-rober »). Le travestissement est devenu un usage acquis.
- Pour rendre la justice, fonction féminine, il met la robe du juge, la robe de Thémis.
- Pour exercer le sacerdoce, fonction féminine, il met la robe de la prêtresse, la robe blanche de Junon, de Minerve.
- Pour enseigner les lois de la Nature, fonction féminine, il met la robe universitaire : le satin et le velours dont on faisait la robe des neuf Muses.
NB : Lorsque, après la conversion de Constantin, on chercha à introduire la religion nouvelle en Gaule, on comprit qu’il faudrait des siècles pour détruire le culte de la Nature, qui y régnait, et la glorification de Marie, ou plutôt Myriam « Hathor », l’antique Déesse égyptienne.
Le culte de Marie se répandit plus vite que celui de Jésus, parce que Marie représentait une Déesse antique et avait un passé glorieux depuis Myriam, tandis que la légende de Jésus, avec toutes ses invraisemblances, ne pouvait être écoutée que comme une histoire sans valeur.
Puis, dans la Gaule, déjà, on attendait la Vierge qui devait enfanter (Virgini Parituræ) ; on était donc préparé à la recevoir, mais on n’attendait pas un homme, d’autant plus qu’on voyait déjà, dans ce culte renversé des Catholiques, qui adoraient l’homme et n’adoraient pas la Femme, la cause des mauvaises mœurs qui régnaient partout et allaient prospérer.
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