@pemile
 « Quand on écrit, c’est avant tout pour écrire et non pour être lu. 

Les articles que j’ai écrit, je les ai fait, comme d’autres,  dans l’urgence de m’éxprimer à propos d’un événement, d’un livre, qui m’interpellait.
On voit par contre la différence de ton, entre les chroniqueurs ndépendants et les articles que je dirais totalement bidons, copiés collés souvent d’autres parutions militantes, écrit sous un autre pseudo, dans un autre journal, souvent d’influence, sortant leur propagande insipide....
La liberté et la vérité d’un article apparaissent rapidement à la lecture, par l’humour, la liberté de ton, et des réponses.. 
Tant pis après s’ils déplaisent à certains, s’ils ne sont pas dans cette doxa qui s’affirme par ces fléchages débiles, tentant de vous formater et de vous soumettre. L’écriture, c’est un acte d’imersion dans sa pensée, et de combat, dans lequel on travaille son texte comme un menuisier sa pièce de bois. Il y a une vrai exaltation à parvenir à ses fins. 
A l’heure du smartphone débile, dont les textes de dix mots ressemblent d’ailleurs parfois à ces invectives débliles qu’on voit fleurir trop souvent ici, ornés d’un smiley, écrire, c’est comme le silence, un luxe rare. 
On écrit sans doute aussi pour les autres, dans le souci du partage, mais c’est avant tout à soi qu’on rend des comptes. Mais l’autre, le lecteur fantasmatique, de l’autre coté de l’écran existe. C’est le leurre qui est necéssaire à l’élaboration. L’écriture nous fait progresser en nous mêmes, et nous oblige à un travail de rhétorique et de persuasion, comme un sporting partner améliore le souffle, et diminue la graisse.

Si le souci de la parution amène la trahison de sa pensée, et la compromission, par peur de déplaire, il n’y a aucun intéret à l’écrire, pour un esprit libre.
 Bien plus qu’un journaliste d’un canard quelconque dont l’article doit rentré dans une ligne éditoriale. 
Le problème, c’est que c’est précisément le souci de pas mal d’auteurs ici, travaillant dans un polit bureau, et tachant de formater les lecteurs.
Agoravox, ça va à petite dose. Vive la multiplication des moyens d’information. Tout le monde n’en bénéficie pas à l’heure actuelle. L’information d’autre part n’a jamais été si riche, et autant en danger par la baisse de niveau des lecteurs, dont la capacité de concentration et de lecture exige des textes courts, formatés, et allant dans le sens de leur pensée, ou de l’ordre qu’ils prennent pour une pensée.