@simir
Petite rappel, cher ami :
Les « dérives financières » en une minute
Vous avez beaucoup entendu parler des « dérives financières » de l’ex-Région Poitou-Charentes depuis trois ans sans trop comprendre ce qui était reproché à l’ancien exécutif et à son administration ? L’article ci-dessous est fait pour vous.
Si vous n’avez qu’une minute, retenez ceci :
> L’ex-Région Poitou-Charentes avait pris l’habitude de reporter une partie de ses dépenses annuelles sur le budget de l’année suivante, pratique déjà condamnée par la chambre régionale des comptes en 2014, mais la machine s’est emballée dans les mois qui ont précédé la fusion avec l’Aquitaine et le Limousin en 2015. C’est ce que l’on a appelé les « impayés » de manière réductrice dans la mesure où cela concernait aussi des entreprises privées qui avaient fourni des prestations. Pour faire simple, disons que cela permettait au conseil régional de vivre au-dessus de ses moyens.
> L’ex-Région Poitou-Charentes avait contracté des prêts potentiellement toxiques pour disposer de moyens financiers immédiats en remboursant les sommes empruntées des années plus tard. Elle a continué à le faire après l’adoption d’une charte de bonne conduite des collectivités. Pire, elle a refusé l’aide de l’Etat pour les renégocier, préférant nier leur existence. La chambre régionale des comptes a révélé que le directeur des finances du conseil régional avait contracté plusieurs de ces emprunts sans délégation de signature, donc sans vote ni autorisation formelle des élus.
> L’ex-Région Poitou-Charentes affichait des comptes dans le rouge à fin 2015, au moment de la fusion. Avec une capacité d’autofinancement négative, elle aurait dû être placée sous la tutelle de la préfecture si elle n’avait pas été « secourue » par l’Aquitaine et le Limousin. D’une entreprise privée, on aurait dit qu’elle se trouvait en situation de cessation de paiement avec des dépenses supérieures aux recettes. Contrairement à l’Etat, une collectivité locale n’a en effet pas le droit d’être en déficit.
Faillite, vous avez dit faillite ?