Chez moi (Pays Basque) le bilan est plutôt positif. Quand je suis arrivé en 1978, il restait quelques couples de vautours fauves plutôt en régression. L’année suivante, une association s’est montée pour s’occuper d’eux, sur plusieurs plans. https://saiak.com/fr/

- 1) un gros travail d’information auprès des paysans (avec des dépliants bilingues français/basque) pour qu’ils laissent leurs cadavres de brebis sur des terrains bien dégagés (le vautour n’a aucun flair mais une excellente vue) au lieu d’appeler les services d’équarrissage ou pire de les balancer dans les torrents (bonjour l’hygiène…).

- 2) la création d’une aire de nourrissage provisoire dans la montagne en attendant que ça fasse effet. J’y suis allé, c’était assez spectaculaire avec des problèmes de préséance ( c’est là que l’on comprend bien l’expression se voler dans les plumes) et des postures d’intimidation si on approche trop.

- 3) une présence sous forme de stand à tous les marchés et manifestations culturelles pour expliquer leur démarche.

En 2019, un comptage recensait 602 couples, le pari était gagné. Je suis allé plusieurs fois, avec mes enfants, voir leur site de nidification, des falaises inaccessibles à l’homme (tant mieux) avec le privilège d’être plus haut qu’eux, c.a.d. de voir le détail de leur plumage en vol, alors que vus du dessous c’est souvent de l’ombre chinoise

Pour les autres espèces : aperçu une seule fois un rarissime gypaète barbu et plusieurs percnoptères. Ces derniers étant migrateurs ; leur réapparition signale l’arrivée du printemps. Le col qu’ils franchissent le plus souvent en arrivant en Béarn à été nommé Marie Blanque en référence à eux. Les milans (noirs ou royaux) sont en nombre et débarrassent l’Adour et les Nives des poissons morts ou malades. Il n’y a pas d’aigles ici mais j’en ai quand même vu un de très près, égaré et blessé, pris en charge par un garde forestier pour être soigné ; peut-être par eux : https://www.hegalaldia.org/