@gruni
D’une part, le gaz russe sortant des pipelines serait toujours moins cher et moins coûteux que n’importe laquelle des solutions alternatives envisagées pour le remplacer (comme notamment le GNL américain). Donc si nous ne faisions pas tout pour nous priver du gaz russe, le prix de notre énergie serait assurément plus abordable, et nous ne serions pas confrontés à la pénurie.
D’autre part, c’est le fournisseur qui fixe (éventuellement suite à négociations) les conditions dans lesquelles il vend sa marchandises (notamment le prix). Il est libre de ne pas vendre à un client qui les refuse. Et il est d’autant moins incité à le faire que cette marchandise est disponible en quantité limitée et que d’autres clients ne font pas de difficulté pour la payer. Ça, c’est juste la loi du marché.
Ainsi, les Russes ont promis de cesser de livrer s’ils n’étaient pas payés, ou pas intégralement payés, ou pas payés dans les conditions qui éviteraient que l’argent leur soit immédiatement volé par leurs clients. Quoi de plus normal dans une saine relation commerciale ?
Donc, contrairement à ce que vous alléguez, il ne s’agit pas d’une menace des Russes, mais d’une réaction parfaitement justifiée de leur part face aux menaces occidentales. Cela apparaît d’autant plus clairement que c’est uniquement le prix du gaz russe que Bruxelles proposait de plafonner, dans le but avoué de réduire les recettes de la Russie.
Et si un plafonnement général est finalement suggéré aujourd’hui, c’est pour faire face à l’augmentation générale du prix des énergies. Mais combien de fournisseurs (qui ont tous d’autres clients que l’UE) accepteront de nous vendre leur gaz encore moins cher que celui des Russes ?