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Commentaire de Pierrot

sur Ukraine : M. Macron, vous parlez au nom de la France, mais vous ne nous représentez pas !


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Pierrot 15 octobre 2022 14:44

@Aristide
J’avais fait marche arrière en pensant m’être trompé dans l’interprétation de vos propos. Mais finalement ma première impression n’était pas totalement erronée : vous semblez faire une fixation sur Poutine alors que ce n’est pas le sujet, et vous avez un vision singulière de la légitimité.

 

Pour ma part, je ne soutiens pas le Poutine, et sa légitimité n’est pas mon problème. Mais s’agissant de trahir les intérêts de la Nation et de l’État, je constate juste qu’il reste à des lieues de la forfaiture de Macron et de ses prédécesseurs.

 

Quoi qu’il en soit, ce n’est pas Poutine qui a mis son pays au « ban international » comme vous dites, mais les États-Unis et ceux qui leur sont soumis.

D’une part, Poutine n’a fait que réagir en chef d’État à des menaces étrangères (en l’occurrence celles des État-Unis, via l’Ukraine dont ils ont pris le contrôle en 2014).

D’autre part, cette communauté « internationale » à laquelle vous vous référez ne représente qu’une minorité qui soutient ou subit une vision unipolaire du monde sous diktat américain. Les autres pays, dont la Chine, sont majoritairement en faveur d’un monde multipolaire, ce qui explique qu’ils s’occupent de leurs propres intérêts avant de ceux de la Russie. Il n’en reste pas moins qu’aujourd’hui ce sont bien des formations navales sino-russes qui patrouillent à portée de missile des côtes américaines.


Vous êtes légaliste, et à mon sens c’est une tare. Les lois étant faites par et pour ceux qui nous dominent, la légalité ne peut être synonyme de légitimité. En suivant votre point de vue, n’importe quel dictateur serait légitime dès lors qu’il prend la peine d’adapter la législation de son pays à la politique qu’il mène. C’est d’ailleurs ce qui s’est passé chez nous.

Notre Constitution de 1958 instaurait déjà un régime plus proche d’une monarchie élective que d’une démocratie. Et pourtant, la légalisation du régime actuel a nécessité qu’on la modifie à plusieurs reprises. De fait, le référendum du Traité de Maastricht (rendu possible par seulement 30% des citoyens, dont la plupart n’avaient probablement rien compris à sa signification) a signé la fin de la Ve République en mettant à bas la souveraineté nationale. Et aujourd’hui, notre Constitution française est supplantée par celle de l’UE (instituée par le Traité de Lisbonne) dont le rejet par référendum avait été superbement ignoré par nos soi-disant représentants politiques.

La démocratie, elle, ne repose pas sur la loi, mais sur la légitimité populaire, laquelle réclame l’adéquation entre l’intérêt général de la Nation et les actes de ses représentants.


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