@alinea
Beaucoup vivent encore avec des préjugés aveuglants, comme celui de penser que les démocraties sont pacifiques et les dictatures belliqueuses (ce qui est largement démentis par l’histoire de la seconde moitié du XXième siècle. On a un peu vite oublié aussi que la colonisation (ou tentative) violente de la Terre a été faite par les européens et que le reste de la planète (donc l’essentiel) s’en souvient douloureusement.
L’Amérique a été peuplé via le génocide (volontaire ou non) des populations indigènes et ni la déportation massive ni l’esclavage qui y ont contribué n’étaient le fait de dictatures. Les démocraties s’entendent parfaitement bien avec les pires dictatures du moment qu’elles partagent leur idéologie (même qu’en façade) économique et sociale et les USA n’ont jamais hésité à remplacer une démocratie balbutiante par un dictature sanguinaire à chaque fois que cela servait « leurs intérêts ».
Ils ont effectivement « pris le melon » après la seconde guerre mondiale d’où ils sont sortis à peine égratignés, alors que russes, chinois, japonais et européens se faisaient tailler en pièces.
D’évidence le capitalisme étatsunien est plus doctrinaire que le communisme des soviets et un aveugle verrait qu’ils sont bien plus expansionnistes que le fut l’ex URSS.
Jefrey Sachs a parfaitement détaillé comment ils ont cramé la chance historique de pouvoir intégrer la Russie au reste de l’Europe et donc une paix durable, dès 1990. Je les tiens comme commanditaires de cette guerre fratricide entre l’Ukraine et la Russie.
Tout indique qu’ils vont répéter cet exploit avec la Chine, comme si le monde actuel n’était pas déjà suffisamment instable.
Les USA incarnent merveilleusement la chanson de Zebda « l’erreur est humaine » dans laquelle le refrain est « on voudrait jouer les gendarmes et c’est nous les voleurs, l’erreur est humaine », mais bien sûr sans capacité d’autocritique comment le deviner ?...
La mondialisation, telle qu’ils l’ont pensé est morte. La prochaine cible est la Chine, mais en ce moment ils tirent sur tout ce qui bouge, un indice de panique à bord.
Mes lectures me disent que le reste du monde va prendre les canots de sauvetage et laisser le paquebot couler. Les européens finiront au fond de l’eau avec cette bande d’allumés, tellement occupés à se regarder le nombril qu’ils ne voient pas la gite du bâteau.
Pour les échos que je trouve, je pense que j’aimerai assez la thèse de ton livre.