Jusqu’à quand ?
Tant que la propriété privée des
biens de production et du capital seront le fondement des économies.
"Black
Far-West", un documentaire diffusé sur Arte, montre que le
récit officiel d l’histoire des États-Unis , et singulièrement les
clichés produis par Hollywood gomme la contribution de groupes
sociaux (baptisés « communautés » dans le document) dans la
construction du pays pour l’attribuer à d’autres.
Au passage, le commentaire explique un
détail intéressant. L’issue de la guerre de sécession a instauré
l’interdiction de l’esclavage dans tous les états de l’union. Les
noirs du sud ont donc été affranchis et ont continué à cultiver
les terres qu’ils cultivaient déjà. La différence, c’était qu’ils
devaient payer un loyer puisque les propriétaires qui avaient perdu
leur cheptel humain n’avaient pas perdu leurs biens matériels. Pour
pouvoir payer ce loyers constants, le fermiers devaient s’endetter
puisque leurs rentrées étaient saisonnières et irrégulières, et
les taux pratiqués étaient prohibitifs ce qui les amenaient à
vivre dans une pauvreté pire que les conditions de vie qu’ils
avaient avant. C’est cette situation qui a déclenché le départ
d’un proportion importante de cette population pour tenter leur
chance dans la jungle de l’ouest et dans les industries du nord.
La « liberté », à l’inverse
de la « propriété » ne donne pas le pouvoir.
La question n’est pas Occident/vs/Asie,
mais propriétaires des capitaux. Leur domiciliation est de plus en
plus transnationale. Contrairement aux siècles précédents, il n’y
a plus coïncidence entre pouvoir économique et pouvoir politique,
mais seulement un jeu d’influence ressemblant à un monopoly
international dans lequel les peuples sont les dupes.