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Commentaire de Analis

sur Ukro-nazisme descendant de Stepan Bandera (centaines de milliers de gens massacrés)


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Analis 25 octobre 2022 13:27

@Mozart

— Stepan Bandera a passé, aux frais d’Adolf, 2 années dans le camps de concentration de Sachsenhausen

Il est inutile de ressortir cet argument, qui ne change rien à cette vérité, que Stepan Bandera était un vrai nazi. La seule chose que vous mettez en évidence, c’est que c’était un nazi ukrainien qui a été mis en cellule par les nazis allemands pour des désaccords stratégiques, autrement dit, un désaccord entre nazis et nazis en l’occurrence. Rappelons-le, Hitler était tellement borné qu’il pensait que tous les Slaves étaient des sous-hommes mongolisés qui devaient être soumis aux « Aryens » (la race nordique en fait), et qu’aucun État véritablement souverain ne devait être mis en place sur les terres de la vieille Russie, car même s’il avait été allié, cela aurait entravé cet objectif. Bandera, comme les autres nazis ukrainiens (appelons-les bandéristes à partir de maintenant), était un ultranationaliste raciste, qui ne pouvait pas se voir comme un sous-homme, bien évidemment : il était partisan d’une vision raciale qui faisait des Ukrainiens, ceux de l’Ouest du moins, des Nordiques, blonds aux yeux bleus, qui faisaient face aux hordes slaves et mongoles qui infestaient la Russie (en fait la Russie orientale). Il voulait donc mettre en place un État ukrainien qui aurait asservi les Russes avec l’aide de ses alliés allemands. Les bandéristes ont en effet fourni de très importants contingents aux envahisseurs allemands, qui ont combattu à leurs côtés contre les Soviétiques et ont participé au massacre des Juifs, leur aide a souvent été précieuse aux Einsatzgruppen responsables du massacre de milliers de Juifs, de Tsiganes et d’opposants divers, anti-communistes de toutes ethnies et langues. En raison du désaccord politique sur la création d’un État Ukrainien, une partie des bandéristes ont formé des mouvements de résistance contre les Allemands, tout en étant responsables du massacre... de milliers de Juifs, de Tsiganes et d’opposants divers, anti-communistes de toutes ethnies et langages, sans oublier des milliers de Polonais et de pro-russes. Entre les deux, certains ont louvoyé au gré des circonstances, ainsi Bandera, après avoir été libéré pour réunifier les deux camps bandéristes, a préféré rester les bras croisés parce qu’il ne comprenait que trop bien que l’Allemagne nazie avait perdu la guerre et préférait se préparer pour la suite, prendre les armes contre les Soviétiques ; néanmoins, devant l’avancée de ceux-ci, il a préféré suivre ses coreligionnaires idéologiques jusqu’en Allemagne, là où après-guerre, réfugié dans les zones occupées par les alliés, il n’a nullement été inquiété par ces derniers, qui envisageaient déjà de l’utiliser contre l’URSS, ce qu’il a fait avec enthousiasme jusqu’à son assassinat, probablement des mains du KGB. Son parcours d’après-guerre, rappelons-le, est simplement semblable à celui de quantité d’autres nazis, de tous pays, qui ont été retournés et protégés par la CIA et d’autres services occidentaux contre les communistes.

— Les ukrainiens n’ont pas été la république soviétique qui aurait donné le plus de morts dans l’armée rouge lors de la WWII (17% des tués de l’armée rouge).

— Staline était un idiot pour avoir décerné le titre de ville héroïque de la nation à Kyif pour son exceptionnelle résistance à l’ennemi

Là encore, vous faites une présentation biaisée des choses. Oui, Kiev et l’Ukraine ont fourni une très grande résistance à l’envahisseur nazi, mais c’était dans le cadre de la Grande Guerre Patriotique, comme on dit en Russie, dans laquelle leurs populations se reconnaissaient. Et c’était principalement l’Ukraine centrale et orientale qui ont fourni cette résistance. Ce qui était normal, car elles ont beaucoup souffert sous l’occupant nazi, y compris sous les coups de boutoir de leurs « compatriotes » collaborateurs. Quel dommage que al célébration de la fin de la Seconde Guerre Mondiale vienne d’être interdite par Zelensky... L’Ukraine occidentale a elle fourni la plupart des ces collaborateurs, les bandéristes autrement dit. En fait, les héritiers de ces Ukrainiens qui ont valu la reconnaissance officielle des dirigeants soviétiques à leur région sont ceux qui à l’Est, au Sud et dans une certaine mesure au Centre résistent à l’ultranationalisme qui infeste désormais le pays, autrement ceux qui accueillent bien les Russes ou qui fuient en Russie. Tandis que les mêmes ultranationalistes sont les héritiers de Stepan Bandera et des nazis de la Deuxième Guerre Mondiale.


Et il est inutile également de ressortir les chiffres de l’extrême-droite (en fait de l’ultra-droite) aux dernières élections, avec comparaison avec les partis d’Europe Occidentale ou non. Si des formations comme Svoboda et Pravy Sektor ont vu leurs scores fondre depuis 2013, quand ils étaient les deuxièmes forces électorales en Galicie et à Kiev (mais bon, ils font quand même encore des scores de 5 à 7%), leurs idées se sont banalisées, répandues dans d’autres mouvements, que nombre de leurs cadres ont rejoint, beaucoup de leurs membres, anciens membres ou sympathisants sont au gouvernement ou dans la haute administration, notamment militaire. Maintenant, les partis ordinaires ont des discours très radicaux. En fait, c’est une grande partie de la scène politique qui tient désormais un discours de haine anti-russe, qui mérite le qualificatif d’extrême-droite. Il n’y a aucun sens à faire la comparaison avec la situation en Europe Occidentale, où les partis d’extrême-droite sont très modérés à comparer. Là-bas, en Ukraine, quand on parle d’extrême-droite, j’insiste, il s’agit vraiment d’ultra-droite. L’extrême-droite, ce sont tous ces hommes politiques qui donnent dans la haine anti-russe et la réécriture de l’Histoire, qui traitent les Moscovites de descendants arriérés de Mongols et de Tatars, et qui dressent des statues à Stepan Bandera et des SS, principalement dans l’Ouest. Non, le pouvoir russe actuel peut avoir bien des torts, mais pas celui de faire de la cause nationaliste ukrainienne actuelle un héritage en droite ligne du nazisme.


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