en contrepoint :
Esquisse d’une dynamique des facteurs
évolutifs de la violence éducative
mise en question par
l’article
L’école laïque
républicaine imparfaite d’il y a encore un demi siècle, celle qui a
instruit et socialisé nombre des nombreux retraités qui commentent
sur l’EPAD Avox (!) était encore relativement sanctuarisée, parfois
pour le meilleur (préserver les enfants des vices clivants de la
société de classe marchande adulte), parfois pour le pire
(dissimuler des maltraitances, des arbitraires, des
discriminations...)
Et depuis 68
l’école s’est fortement désanctuarisée, ouverte à la
désacralisation de ses antériorités structurantes, ouverte
aux lois du marché qui tendanciellement substituent la
négociation à l’autorité, substitue l’individu au prima de la
communauté. Ultime phase de déchristianisation préparant
l’ultime phase de dé-patriarcalisation symbolique, et aussi
de féminisation dévirilisante.
Donc, évolution libérale
mercantile d’émancipation bien plus sociétaliste que
socialiste :
L’évolution scolaire n’est qu’à l’image de
l’évolution des besoins de production et de consommation, donc des
marchés, des centres de profits, faut pas rêver.
Entre temps la
classe ouvrière a été diluée par le ré-agencement du capital au
plan transnational, (désindustrialisation, chômage structurel) et
par l’immigration de masse qui a accentué l’hétérogénéité
des schémas et référentiels familliaux producteurs et
reproducteurs de schémas mentaux et relationnels.
L’universalisme
républicain s’est fait peau de panthère multiculturelle,
multi-religieuse, multi-lingue, et maintenant multi-genre/sexe,
l’école s’ouvrant à l’agora des concurrences subjectivistes, au
marché des revendications identitaires. Fournissant ainsi à l’élève
devenu hyper-connecté donc hyper stimulé de l’extérieur un arsenal
de déstabilisation contre l’autorité du maître, du professeur
dégradé au rang d’enseignant, d’employé éducatif !
Mutation
dégradante qui se corrèle à celle du père de famille, et
du père de famille immigrée méditérranéenne qui s’y trouve en
double peine : père prolétarisé économiquement
dévalorisé, et père castré symboliquement chez lui par
l’infantilo-féminisme culpabilisateur ambiant. (d’où la réaction islamiste)
Bon, famille de
souche ou de branche, la famille, berceau de la psycho-génèse,
s’en est pris un sacré coup d’une violence hallucinante. Nous avons
là d’évidence, la recette « démocratique » d’un
explosif de destruction sociale massive, de violence implosive
autant qu’explosive.
Et vous vous étonnez de la violence
croissante ?
Quand en outre
un.e ministre affirme qu’un père peut-être une grand-mère,
que des élèves sont réputés dans l’école pouvoir choisir
démocratiquement leur sexe/genre et leur nom indépendement de
l’avis des parents... et des éducateurs... n’avons nous pas
l’achèvement de la démocratisation de l’école, de la
révélation de la nature profonde et réelle de la démocratie
libérale (stade suprême du capital dit Engels) ?
Et vous voudriez
soigner les effets violents d’une sociopathologie « démocratiste »
par plus d’agents pathogènes ? Par une plus profonde
individuation, responsabilisation précoce enfantine ? Dont
l’enfant n’est ni capable ni demandeur.
Çà, n’est-ce pas le
risque d’une psychopathologie éducative qui frise le
pédocriminel ? Question ouverte. Je n’affirme rien.