Une aporie majeure de raisonnement a au moins été épinglé dans la propagande occidentale concernant le potentiel classique de l’armée russe, à savoir qu’ils sont complètement à la ramasse en Ukraine et que les ukrainiens leur bottent le cul, mais par contre, ô mon Dieu, ils veulent envahir les Etats Baltes, ou pire récupérer l’Europe centrale, ou pire l’U.E. et il faut s’armer jusqu’au dents et laisser carte blanche à l’OTAN pour nous défendre.
Les deux propositions sont pourtant mutuellement exclusives.
Si l’armée russe peine face à l’Ukraine, aucun problème pour l’U.E. qui bénéficie du parapluie de l’OTAN. Si l’armée russe peut envahir et tenir une large portion du territoire ukrainien, alors vider nos arsenaux ne sert qu’à empirer le nombre de victimes.
La Russie était prête à laisser le Donbass en Ukraine avec les accords de Minsk. Maintenant le Donbass est partie intégrante de la Russie.
Voulons nous que toute la partie sud jusqu’en Transnistrie devienne territoire russe ou tout l’est de l’Ukraine jusqu’au Dniepr ?
Continuons tout pareil... Quand la Russie les aura intégré à son propre territoire on pourra compter les pays prêts à agresser une nation nucléaire pour les récupérer.
Faut-il aller à la guerre nucléaire parce que les dirigeants ukrainiens refusaient l’autonomie au sein des frontières de l’Ukraine d’une région très russophone et russophile, comme ils refusent de reconnaître que la Crimée prise à l’empire Ottoman par la Russie il y a deux siècles n’a jamais été ukrainienne avant l’ukase de Kroutchev en 1954 ?
Si la Russie ne veut pas d’une Ukraine dans l’OTAN et ne peut l’empêcher, la solution sera pour eux de repousser la frontière vers l’ouest, jusqu’au Dniepr par ex.
Il faut négocier avant que des seuils irréversibles ne soient franchis. Les soldats russes ne vont pas mourir pour prendre le contrôle de régions qui serait rétrocédées ensuite via la négociation.