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Commentaire de SPQR audacieux complotiste chasseur de complot

sur Des révoltes dans l'armée russe ?


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https://www.vududroit.com/2022/11/a-louest-du-nouveau/

Netflix abandonnant quelques instants sa dérive wokiste, produit et diffuse un film sur la première guerre mondiale extrêmement puissant. Nouvelle adaptation du célèbre ouvrage d’Érich Maria Remarque : « À l’ouest rien de nouveau », cette œuvre entre dans la catégorie des grands films de guerre. À ne pas manquer.

Sylvain Ferreira nous donne son avis.

Le 28 octobre dernier sortait sur Netflix la troisième adaptation du roman d’Erich Maria Remarque « A l’Ouest, rien de nouveau » – Im Westen nichts Neues – paru en 1929. Profondément marqué pour le pacifisme, l’oeuvre a connu un succès dès sa sortie en librairie et a été adaptée dès 1930 au cinéma par Lewis Milestone. Avec l’accession au pouvoir d’Hitler, Remarque et son ouvrage seront mis à l’index par les nazis qui iront jusqu’à brûler le roman lors de leurs autodafés en mai 1933. Il faudra ensuite attendre 1979 pour voir l’histoire de nouveau adaptée pour les écrans, cette fois sous forme de téléfilm sous la direction de Delbert Mann. Cette adaptation a marqué toute une génération grâce, notamment, à la prestation d’Ernst Borgnine dans le rôle de Katczinsky, le chef de groupe. Cette troisième adaptation signée par le réalisateur germano-américain Edward Berger est disons-le d’emblée la plus libre des trois, mais elle conserve l’essentiel du message de Remarque : le pacifisme tout en le présentant d’un manière extrêmement forte et sobre à la fois. Si, comme dans le roman, nous suivons un groupe de jeunes étudiants allemands, dont le héros Paul Baümer, initialement plongés avec enthousiasme dans l’enfer des tranchées en 1917, l’essentiel de l’action se déroule entre le 7 et le 11 novembre 1918 alors que la clairière de Rethondes devient le centre du monde. Cette liberté prise par rapport à l’oeuvre de Remarque permet ainsi au réalisateur d’aborder la thématique essentielle de la fin de la guerre pour les Allemands : le mythe du coup de poignard dans le dos. Mais nous y reviendrons. Les scènes à l’arrière du front alternent avec les combats dans les tranchées, le tout avec beaucoup d’intelligence, de sobriété et même une certaine poésie. Cela permet notamment de mettre en lumière la camaraderie qui cimente le groupe. Cette camaraderie unanimement évoquée par tous les anciens combattants de ce conflit comme le principal pilier qui leur a permis de tenir et d’endurer le pire. Les rapports des soldats allemands avec les civils français mais aussi avec leurs familles sont également évoqués, là encore avec finesse et réalisme.


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