Les puissances occidentales dirigées par les États-Unis, ayant orchestré le coup d’État d’Euromaidan en 2014 et n’ayant pas réussi à prendre le contrôle par les urnes ukrainiennes, ont depuis lors démontré leur intention d’intégrer l’Ukraine dans l’orbite stratégique de l’Occident par tous les moyens. Un conflit quelconque est devenu inévitable à partir de ce moment-là. Les huit années suivantes ont vu une escalade du conflit par procuration se dérouler, sans pratiquement aucune tentative sérieuse pour l’arrêter, ce qui a conduit à cette guerre d’Ukraine tout à fait prévisible.

Les Ukrainiens et les habitants des nouvelles républiques et oblasts russes de Donetsk, Lougansk, Zaporozhye et Kherson sont considérés comme des pions inutiles. Le conflit n’est que trop réel pour eux, car ils se battent et meurent et aspirent à vivre en paix sans la menace perpétuelle de la violence. Pourtant, ni les « grandes puissances » ni leurs dirigeants fantoches ne se soucient de la vie des gens au-delà de leur valeur stratégique.

La guerre en Ukraine est un stratagème tactique meurtrier. Il s’agit de se battre jusqu’au dernier Ukrainien, si nécessaire, afin de faciliter la transition vers l’ordre mondial multipolaire, permettant ainsi l’odieuse Grande Réinitialisation et enfin la mise en place d’une gouvernance mondiale à part entière.

Les personnes vulnérables qui mourront de froid en Europe cet hiver – et elles pourraient se compter par milliers – ne sont que des dommages collatéraux dans « le jeu ».

Pourtant, la guerre ne doit pas entraver le statu quo : la Russie continue de fournir du gaz à l’Europe, bien qu’en quantités très réduites et à des prix élevés, par le biais de gazoducs ukrainiens.

Les médias grand public et une grande partie des médias alternatifs, tant à l’Ouest qu’à l’Est, présentent la guerre d’Ukraine comme une bataille pour la « liberté », la « souveraineté » ou quelque chose du genre. Alors que le nombre de morts augmente parmi ceux qui sont forcés de se battre pour leur existence, nous, dans la communauté internationale au sens large, prenant parti pour un parti ou pour l’autre, tombons dans les mêmes vieux mensonges monstrueux.

Nous plantons nos petits drapeaux, en ligne et hors ligne, et discutons de nos délires respectifs, en imaginant que nous participons à la guerre, à notre petite échelle. Nous agissons comme des foules de football moqueuses qui nous encouragent à gagner.

Les groupes de réflexion mondialistes ont longtemps considéré la guerre comme un catalyseur stratégique du changement, un point que nous aurions dû apprendre de l’enquête et du rapport de Norman Dodd pour le Comité Reece sur les fondations en 1954. Nous sommes désespérément naïfs si nous imaginons que la guerre en Ukraine ne pourrait pas mener à un horrible conflit mondial. Nous n’avons aucune raison de « faire confiance » aux fous à qui nous permettons de rester aux commandes.

De même, nous devons reconnaître que nous sommes manipulés par des tactiques conçues pour produire la peur. La stratégie de la corde raide nucléaire doit toujours être considérée dans son contexte de peur.

Les oligarques du monde sont unis alors qu’ils cherchent à établir un système régionalisé et multipolaire de gouvernance mondiale qui gouvernera les États-nations dans lesquels nous vivons.

Nos dirigeants politiques, où qu’ils exercent leur autorité revendiquée, sont totalement complices de l’agenda des oligarques. Ils nous vendent tous alors qu’ils se disputent une meilleure place à la table tout en nous brisant le dos dans leur désir obséquieux de le polir.