Le peuple russe est conditionné depuis des années à cette
haine des autres peuples : les Baltes, les Caucasiens, et c’est devenu une
ukrainophobie virulente, la haine de l’Occident
Inversion
accusatoire : la propagande Rosemar.
Les
Baltes détestent la Russie du fait de la période soviétique. Avant 39, Baltes
et Russes cohabitaient sans problème à Reval (Tallin) et ailleurs (j’en ai la
preuve familiale).
Les
Baltes, meilleurs auxiliaires des SS nazis, ont laissé de mauvais souvenirs
dans ces régions mais il n’y a pas de détestation systématique des Baltes par
les Russes. Les Baltes ont donné quantité de célébrités au monde soviétique,
aux échecs (Thal, Keres), musique (Kremer). Il est vrai que la politique des
gouvernements baltes violemment antirusse pour des raisons identitaires est bien
sûr très mal reçue en Russie, mais c’est de la politique.
Parler d’une
seule Ukraine, c’est déjà de la propagande. Il est évident que l’Ukraine de l’Est
qui a vécu 8 ans dans des caves et que Poroshenko vouait aux enfers n’est pas l’Ukraine
de l’Ouest du Dniepr. L’Ouest est « russophobe » (la guerre), l’Est
est « ukronaziphobe » suite à ces 8 années d’enfer. Ces deux entités
ne feront plus jamais nation.
Quant aux
Caucasiens, c’est un peu comme chez nous. Les Russes les appellent les « noirs »
(Tchiornéié). Il y a de la crainte et du racisme, avec l’islamisme tchétchenne,
et des relations commerciales normales sur les marchés.
Grosse lacune de la propagande Rosemar :
la Pologne. Une haine historique réciproque, mais un peu oubliée côté russe (c’était
il y a très longtemps, quand les Polonais à Moscou voulaient convertir la
Russie au catholicisme), encore virulente côté polonais (pacte
germano-soviétique).
Quant à la haine de l’Occident, c’est
vrai et faux à la fois. En 2000, Poutine a cherché à devenir membre de l’Occident,
qui a toujours fasciné les Russes (Pierre 1er). Refus des USA. Depuis
lors, les USA conduisent une politique volontariste d’isolement militaire de la
Russie, dont l’armement de l’Ukraine depuis 8 ans est l’épisode le plus récent.
La Russie a donc été en quelque sorte congédiée de l’Occident, ce qui suscite
bien entendu des réactions de rejet en retour.
Il reste vrai que la dérive woke-LGBT
n’est pas du goût des Russes, conservateurs traditionnalistes. Il me semble qu’une
bonne moitié des Français partage ce sentiment, sans pourtant être qualifiée de
« haine de l’Occident ».
Propagande raciste contre propagande raciste, qui, de
Rosemar et des médias russes l’emporte ?