Merci pour votre article. Le problème est, hélas, beaucoup plus large. Je suis cycliste urbain depuis 30 ans et effrayé par le chaos qui s’est installé depuis, approximativement, 4 ans. Cela concerne, certes, les trottinettes (6000 blessés recensés par la police dans les trois seules villes de Paris, Lyon et Marseille, et 22 décès, en 2021) mais aussi les cyclistes et les piétons. On doit à Sarkozy et à la suppression de la police de proximité, ce chaos et l’impunité garantie aux délinquants de la route, « grâce » à la disparition des patrouilles de police (20 000 suppressions de postes dans la police lors de la suppression de la police de proximité). Feux rouges, trottoirs, passages protégés… Les délinquants de la route ne respectent rien. Je vois même fréquemment des circulations à contresens (à différencier des sens uniques : la circulation à contresens, c’est quand la route est à double sens et que le délinquant de la route roule « à l’anglaise »), ce que je n’avais jamais vu pendant les 26 ans qui précèdent. Je suis effrayé, aussi, par l’âge des délinquants de la route. Les « grands » de 17-18 ans, à la recherche d’adrénaline, multiplient les infractions. Les « petits » de 14-15 ans, inconscients des dangers, les imitent. Tout ça va en s’aggravant car, chaque année, une nouvelle génération arrive. Pendant 26 ans, mon trajet quotidien à vélo était un plaisir. Une promenade. Depuis quatre ans, c’est un cauchemar. J’ai peur tous les jours, frôle régulièrement l’accident et constate l’abandon de la sécurité routière en ville par des pouvoirs publics qui, officiellement, « favorisent les circulations douces » mais qui, en pratique, laissent les comportements dangereux devenir des habitudes.
J’ai vu cinq accidents cette année, dont trois avec présence de la police et des pompiers. Avant, c’était beaucoup moins qu’une fois par an. L’année 2022 est la pire que j’ai connue.
Je connais une personne qui a eu une fracture de hanche alors qu’elle marchait sur le trottoir. Percutée par une trottinette. Six mois d’hôpital et de rééducation…
J’imagine que si nos os et articulations étaient cotés en Bourse, nos dirigeants prendraient rapidement des mesures !!