Quelques points précis et solides peuvent être listés :
— les morts de la bête ont été inventoriés dans les registres paroissiaux par l’abbé Xavier PIC qui fournit la liste en annexe de son livre : on arrive bien à une centaine de morts avec mention de la bête. Ce sont des enfants, des jeunes bergères et quelques femmes d’age varié, pas d’homme valide.
— Aucun fauve d’Afrique n’aurait survécu sur les plateaux de la Margeride durant 3 années (hivers très rudes surtout à l’époque)
— Les paysans connaissaient les loups et ils ont bien compris qu’il ne s’agissait pas d’un loup.
— Dès la 2e année les carnages se resserrent autour du Mont Mouchet, zone des plus impraticables comme pour faciliter la fuite en cas de battue.
— Vu la taille de la bête et son comportement : le couple humain + chien (s) doit être privilégié.
L’hypothèse de Michel Louis a retenu mon intérêt : il pourrait s’agir d’un (ou plusieurs) chiens de guerre* très fréquents durant la guerre de 7 ans (qui vient de s’achever en 1763). Le retour d’un soldat ou mieux d’un militaire (noble ?) troublé par les horreurs de cette guerre et qui se complait dans la poursuite de ces mêmes horreurs.
* les chiens de guerre sont cuirassés avec des peaux de sangliers ce qui les protège relativement des coups portés par armes blanches ou même à feu. Ceci expliquerait pourquoi la bête atteinte par des balles a pu se relever et repartir.