@Eric F
Votre explication
historico-religieuse n’explique pas le soutien des Polonais catholiques aux
Ukrainiens orthodoxes,
C’est l’une des étrangetés de cette guerre : les USA et leurs vassaux de l’UE, majoritairement protestants/catholiques,
utilisent l’Ukraine majoritairement orthodoxe pour confronter la Russie
orthodoxe.
De fait, les USA comme les Polonais se
fichent pas mal des Ukrainiens et de l’Ukraine, de leur religion, leur cible
est la Russie, pour des raisons différentes. Le pouvoir ukrainien mis en place par
l’alliance USA/Pologne tente tout de même de manipuler le clergé orthodoxe ukrainien
par des pressions policières et par une tentative d’occidentaliser des dates
symboliques au plan religieux. Mais tout cela est secondaire, la cible est d’abord
la Russie, l’Ukraine étant juste un moyen de la viser et de l’affaiblir.
Pour la Pologne, je confirme
que cela s’inscrit dans une confrontation très ancienne de nature religieuse et
culturelle avec la Russie.
Pour les USA, il s’agit de « finir
le job ». La victoire dans la guerre froide devait se traduire, du point
de vue des USA, par un changement de statut géopolitique de la Russie en vertu
de la règle américaine « the winner takes all ». La Russie aurait dû
accueillir des bases militaires US comme l’Allemagne et le Japon et rester sous
contrôle politique comme l’Allemagne (cf. les accords germano-US d’après-guerre,
toujours en vigueur).
Il n’en a rien été, la Russie
cherchant au contraire à maintenir une sorte de balance avec les USA en matière
d’armement nucléaire, et à contrer les intérêts US ici ou là, en Syrie par
exemple.
Mourir pour Sébastopol ? C’est la question qui se posera tôt ou tard aux Polono-Américains (et à nous accéssoirement) si les Ukrainiens s’engagent avec succès dans une reconquête de la Crimée, la Russie mobilisant dans ce cas ses plus gros moyens, en vertu de leur doctrine de défense de leur territoire.