Il y a quelque chose qui est conservé dans cette réforme, c’est
l’avantage relatif réservé au Public.
On ne sait pas si c’est la reconnaissance du fait que les
fonctionnaires appartiendraient à une sorte d’aristocratie de la nation, ou plus
simplement la conséquence de la trouille bleue qu’ont tous les gouvernements de
syndicats fortement implantés dans le Public, et capables de bloquer le pays.
Me concernant, plutôt conservateur comme tous les vieux, je
suis néanmoins partagé, comme le couple que nous formons avec ma femme depuis 50
ans : elle retraitée du Public, moi du privé (ai-je mis la majuscule au
bon endroit ?).
Partagé malgré mon conservatisme car cet avantage au Public
agit comme un poison sur la durée : le Public en France n’a cessé de
gonfler en valeur relative et absolue depuis plusieurs décennies aux dépens du
privé. Logique.
Les avantages du Public attirent du monde, les jeunes en
particulier. On est loin de la start up nation chère à Manu. Cela contribue à notre
dette hors de proportion, avec des conséquences sur la politique française de
plus en plus encadrée et contrainte en Europe, et sur la prospérité de nos
descendants.
Régulièrement, des politiques déplorent le coût excessif de
la fonction publique. Leur hypocrisie voire leur lâcheté leur interdit d’aller
plus loin dans l’analyse. Et ils continuent de voter pour accorder des
avantages aux fonctionnaires, et donc accroître logiquement la part du Public
dans notre économie. La balance commerciale, ils s’en fichent : aucun
électeur ne viendra leur chercher noise à ce sujet. Attention, casse gueule !