L’adhésion
au message révélé de liberté et d’amour est réalisée
individuellement. Chacun le fera à sa manière et l’appliquera avec
plus ou moins de souplesse-approximation.
Pour
qu’une culture émerge, il faut un niveau suffisant d’homogénéité
dans une population déjà nombreuse. On n’obtient cela que par la
soumission-habitude à un message ’’expliqué’’ unique. Une structure
sociale devra assurer ce job, d’une manière ou d’une autre, et
d’autant plus que la population est importante.
Soit
par approximations successives via palabres dans le temps long
(peuples premiers), soit par clarifications faites par une autorité
mise en place (Rome, …). Ce qui peut impliquer de nécessaires
compromis-ajustements, mais aide à une certaine homogénéité
délivrée-reçue.
La
liberté n’est alors reconnue qu’à l’intérieur du cadre révélé
’’validé-certifié’’ de ladite société, à une époque donnée.
Avec les schismes inévitables, surtout suite à élargissement
quantitatif ou géographique de la population, ou simplement par
l’agrandissement du savoir global. Et cela est valable tant pour les
Anciens, Égyptiens ou Grecs, pour les peuples premiers, que pour
nous autres occidentaux.
Sans
doute serait-il dès lors raisonnable de considérer l’hypothèse de
Cultures Chrétiennes, et éviter le singulier. D’autant plus que les
échanges internationaux dans tous les domaines bousculent toutes les
lignes plus ou moins stabilisées.
Mais
on ne saurait toujours pas ce que sont précisément l’amour et la
liberté.
<
il
n’y a pas d’amour sans liberté >
dit-on. Mais l’amour vient du coeur. Qui contrôle son coeur ?
Suis-je libre de choisir d’aimer ? Je ne parle pas bien sûr de
l’amour-obéissance !
Dès
lors, on voit bien que notre société mondialisée en perpétuel
changement n’est pas compatible avec une culture chrétienne. Cette
dernière peut néanmoins exister, sur certains environnements
géographiques ou sociaux. Environnements conceptuellement ’’clos’’ ;
genre ’’réserves’’ ou ’’kibboutz’’ ou ’’communauté’’ type Amish.
Dans
des sociétés qui fonctionnent sans bases morales, pour lesquelles
le succès vient de la domination, de la corruption (pas
nécessairement financière), de l’exploitation sans limite,... les
Chrétiens sont en constant ’’grand écart’’ entre leurs Valeurs et
leurs Actions.
L’unique
chance serait un monde multipolaire apaisé, dans lequel l’Amour et
le Respect serait étendu à l’ensemble du Vivant. Ce qui
impliquerait un changement radical de mode de vie dans au moins
quelques continents. Sans doute cela n’adviendrait que dans le cadre
d’un ’’nouveau départ’’ après un cataclysme mondial.