Les Jésuites en Chine, la querelle des rites :
https://cielam.univ-amu.fr/malice/articles/linculturation-jesuites-en-chine-pascal-leibniz-voltaire-querelle-rites-chinois
"Les autres ordres religieux n’ont pas eu cette finesse d’approche. Ils
s’en sont tenus à des règles extrêmement rigides qu’ils imposaient
universellement, en matière vestimentaire, comme en matière de pratique
de l’humilité, des Amériques à la Chine en passant par le Levant et les
Indes. Certes, les conversions n’en étaient que plus difficiles à
obtenir, mais du moins elles n’avaient pas, pensaient-ils, le caractère
facile et peu sincère de celles qu’ils imputaient aux Jésuites. Le cœur
de l’argument à l’encontre des Jésuites n’est toutefois pas là : il
consiste à les accuser de perdre leur doctrine à force de sacrifier à
des rites païens«
L’Océanie, le christianisme lui-même récupéré, comme d’ailleurs en Amérique di Sud et en Afrique ou il on ne sait plus si il s’agit d’un christianisme acculturé ou de la culture locale qui intègre et digère le christianisme (les saints chrétiens deviennent des divinités vaudous) :
https://www.cairn.info/revue-histoire-monde-et-cultures-religieuses1-2008-1-page-105.htm
»Les populations océaniennes ont en effet
réussi à « incorporer » le christianisme dans leur construction
identitaire. Il ne s’agit pas d’une adhésion passive ou simplement
opportuniste à une religion d’importation, mais d’un phénomène de «
réappropriations » sous des modes syncrétiques, ces fameux «
bris-collages » dont parlent les ethnologues. Dès lors, le christianisme
devient le fondement d’identités océaniennes dont tous les
soubassements traditionnels ont été détruits. Les Océaniens l’utilisent
alors pour résister à la colonisation, aux influences occidentales et,
parfois même, aux missionnaires. L’analyse des missionnaires eux-mêmes sur ces mouvements est en général axé sur le thème du retour du mal..."