Olivier Todt Démocratie féodale et fausse conscience.
Merci
pour ce travail de réinformation et de décentrage vis-à-vis de la propagande officielle
qui nous noie dans son brouillard comme si ce brouillard était le climat normal
de nos vies.
Un
autre exemple de décentrage qui mérite le détour avec l’inévitable style
provocateur de l’intervenant.
https://www.les-crises.fr/la-compil-de-la-semaine-79
Olivier Todt parle d’une évolution vers une démocratie féodale ( féodale dans sa dimension
juridique et fonctionnelle) dans les sociétés occidentales dans la mesure où
une minorité restreinte concentre et contrôle le pouvoir économique, le pouvoir
politique puisqu’ elle obtient du politique en place les lois et règlements
qu’elle souhaite sans avoir bien sûr besoin de se manifester dans la rue ou de
faire grève cela va sans dire et parce que cette minorité a maintenant la
capacité et la possibilité légale d’acheter tous les outils de l’influence que
la science et les nouvelles technologies procurent. Toutes les personnes aussi qui
participent de son évolution et ses fonctionnements. De décider du développement,
des directions que prennent les nouvelles possibilités apportées par la
science. Ce dont elle ne se prive pas et qui a visiblement pour elle une grande
importance.
Il
évoque ainsi une fausse conscience qui nous fait ignorer toute une partie de
nos déterminants culturels et politiques et notamment dans les rapports de
l’occident avec le reste du monde. Il fait l’hypothèse que cette fausse
conscience concourt à modeler les
représentations culturelles et politiques
de la minorité dominante et de tous ceux qui par idéologie, intérêts ou
simplement nécessité de travailler et gagner leur vie y sont plus ou moins fortement dépendants
quant à leur qualité de vie et fonctions tenues. Il pointe que cela entretient
des sources de malentendus tenaces et de conflits difficiles à résoudre dans la
mesure où le jugement de valeur à prétention universelle masque la nature des
intérêts en jeu et les moyens et les possibilités d’une coexistence où
cohabitation apaisée et constructive seraient la toile commune des relations internationales.