« Effondrement de l’économie russe » : presque 1 an après, où en est-on ?
L'Amour n'existe pas. Il n'existe que des preuves d’amour.
-anonyme
Lundi dernier avait lieu la manifestation « historique » des boulangers, plombiers et autres petites mains de l’artisanat français. Historique car ces catégories fondamentales du tissu socio-économique Français -près de 25% du total des emplois salariés créés en France, et environ 193 000 entreprises- n’ont pas l’habitude de manifester : elles sont trop occupées à trimer pardon bosser qu’il pleuve, vente ou gèle. Et le problème, c’est qu’elles bossent de plus en plus pour peanuts.
A qui la faute ? me demanderez-vous … aux fameuses « charges sociales » ? Aux gaulois réfractaires ? Au nombre toujours plus accru de végans et autres écolos-socialo-bobos refusant d’acheter leur croissant ou leur baguette si elle n’est pas bio et sans graisse animale ?
Que nenni, les habituels boucs émissaires ne sont pas cités cette fois-ci. Les principales causes nommées par ces manifestants désespérées étant plutôt les prix de l’énergie et des matières premières -électricité et farine- qui ont littéralement explosé, les plaçant devant une alternative impossible : ou passer le prix de la baguette à 4 euros pour espérer être rentable, ou mettre la clé sous la porte. Ce qui revient au même, vu qu’avec une baguette à 4 euros, 99% des clients iront au supermarché voir si le pain industriel est moins cher. Avec une baguette « patrimoine mondial de l’Unesco » ou pas, et avec des mesurettes qui enlèvent 20% à des factures démesurées ou pas…autant crever tout de suite.
Mais hélas, cent fois, mille fois, un million de fois, un Bernard Arnault de fois hélas, cette crise boulangère n’est que le sommet émergé du gâteau à la crème pâtissière cuisiné par nos dirigeants. Car, partout en France et en Europe, c’est à un véritable effondrement de l’emploi, à un tsunami de faillites qu’on assiste. Sous les coups de boutoir de décisions économiques absurdes, conjuguées à un suivisme (que nous qualifierions de canichisme© tellement il est forcené) atlantiste des plus délétères pour l’ensemble des peuples européens, la classe politique des zélites de la zone UE se tire, comme nous le disions au début de la guerre il y a un peu moins d’un an, une balle dans le pied.
Jour après jour.
Et le Prix Nobel de l’économie revient à...
Alors tout le monde se souvient de notre inénarrable Bruno Lemaire, qui avait déclaré le 1er mars dernier sur une chaîne bien connue du Service Public Oligarchique du lavage de cerveaux de l’Information en Continu : « nous allons provoquer l’effondrement de l’économie russe ». Moins d’un an après cette affirmation de génie, et après plusieurs vagues de sanctions occidentales -en attendant la prochaine, dont on me dit dans l’oreillette qu’elle ne va pas tarder-, on ne peut que faire un bilan concret et chiffré de cette politique.
Et il est édifiant.
Pour résumer, nous avons successivement eu, depuis l’invasion russe de l’Ukraine, la fermeture de l’espace aérien aux compagnies russes d’une bonne partie des pays européens. Puis sont venues la limitation et la suspension des visas aux ressortissants russes, puis le contrôle, et l’interdiction des importations et exportations notamment de semi-conducteurs, de matériels stratégiques… puis le 10 mars 2022 une nouvelle rafale d’interdictions, avec en vrac : interdiction d’exportation vers la Russie des produits de luxe, spiritueux, tabac, articles de mode vestimentaires, joaillerie, véhicules…puis bien sûr la tentative de limitation du prix de l'énergie vendue par la Russie et assez bon marché jusque là, avouons-le. Surtout si on la compare au gaz de schiste que nous refourguent les States à la place...
En résumé non, vous ne rêvez pas : l’essentiel des sanctions a consisté à augmenter de manière exponentielle les prix de l'énergie en Europe...et à priver de débouchés nos entreprises. Et, pour certaines même, de leurs principaux débouchés : que l’on songe ne serait-ce qu’un instant à l’usine Renault de Moscou qui a dû « geler ses activités » suite à ces « sanctions »… ce qui a entrainé la nationalisation de l’usine, en représailles, par le gouvernement de l’affreux-boucher-dictateur-sanguinaire-dévoreur-d’enfants-Poutine. La fermeture de l’usine qui s’ensuivit entrainant la revente pour un rouble symbolique à l’état Russe, pour une perte sèche estimée à 2,2 milliards d’euros.
Ah, et au passage : la Russie était juste le second marché de la marque au losange. Une paille.
« Un choix responsable » osera même affirmer le DG de l’époque, Luca de Meo. Et tous les « journalistes » français et européens de se targuer de « provoquer l’effondrement des ventes de voitures sur le marché russe ».
Résultat ? Huit mois plus tard seulement, en novembre 2022, la Russie relançait la production de voitures Moskvitch dans cette usine cédée pour un euro symbolique, sauvant au passage plus de 45 000 emplois russes.
De son côté, Renault n’aura plus que sa propagande pour pleurer, avant bien sûr d’annoncer en Septembre un plan de licenciements restructuration d’envergure -consistant pour l’essentiel, en la suppression de 2000 emplois. Le marché français s'étant totalement effondré pour de bon, lui.
Des lumières.
Et des exemples comme celui-ci, il y en a des centaines, partout en Europe.
Dommages collatéraux
Alors bien sûr, je n’ai à peine fait qu’évoquer les saisies de biens et avoirs Russes : quelques yachts par-ci -et pourquoi pas après tout-, mais rappelons que ceux qui les possédaient s’en foutent, car ils en ont d’autres ailleurs, et leurs principaux avoirs n'ont pas été touchés. Et puis je peux attester personnellement que ce genre de saisies n’est suivi d’aucune sorte d’effet : le yacht Amore Veto, saisi par les douanes françaises en rade de la Ciotat le 3 mars dernier, est toujours à quai. Estimé à au moins 100 millions d’euro, il avait à un moment été évoqué la revente de ce mégayacht de luxe appartenant à l’oligarque Igor Setchine (patron du géant pétrolier Rosneft et proche de Poutine) pour alimenter les caisses du Trésor Français voire, pourquoi pas, un fonds d’aide aux ukrainiens victimes de bombardements… Bien sûr il n’en fut rien, près d’un an plus tard et après plusieurs péripéties judiciaires le yacht est toujours amarré en quai de la Ciotat, et il s’avère que tout ceci, comme le reste, n’était qu’un coup de comm. Un coup d'épée dans l'eau, aussitôt dit aussitôt jeté à la poubelle par le gouvernement.
Tout comme la proposition de certains travailleurs du secteur portuaire français, qui connaissent parfaitement le nombre, la localisation, et les possesseurs de tous ces mégayachts, et qui avaient proposé de fournir cette liste au gouvernement français pour qu’elle soit exploitée. Voire même, pour les plus radicaux d’entre eux, de saisir eux-mêmes les yachts en question sur leur lieu de travail : un gros NIET de la part de ce qui nous sert encore de gouvernement car voyez-vous, ce sont certes des oligarques russes mais en même temps, faudrait pas trop les gêner, l’essentiel étant de savoir distinguer ce qui relève de la pure communication des mesures effectives.
Et à ce petit jeu, nos autorités sont les championnes incontestées jugez par vous-mêmes : est-ce que les sanctions contre la Russie sont effectives ?
Permettez-nous d’en douter : alors certes même la Banque Centrale Russe a admis une entrée en récession de -3,7 %. Et partout en Europe et en France, tout le monde (traduire : la majorité des journaux possédés à 95% par des oligarques français) de claironner la bonne nouvelle sur tous les toits : Regardez ! Les sanctions marchent !
« La guerre en Ukraine précipite l’économie russe dans une récession vertigineuse » pérorait ainsi La Tribune en mai dernier.
Pour 20 minutes, c’était plutôt que « les sanctions commencent à peser lourdement sur l’économie russe » dès la rentrée.
« La Russie s’enfonce dans la récession » titrait pour sa part triomphalement BFMTV en Août dernier.
N’en jetez plus, quelques mois plus tard la chanson commence à être chantée sur un tout autre ton :
Désormais « le repli reste modéré » selon les Echos du 16 novembre, alors que pour sa part Le Télégramme cite carrément, le 21 janvier 2023, l’ancien diplomate et spécialiste en Relations internationales Jean de Glinasty (pas franchement un « pro poutine ») :
« l’embargo ne gêne pas vraiment l’économie russe »
Et d’enfoncer le clou : « La récession de 10% annoncée par le FMI sera en réalité bien plus modeste (…) La Russie a établi une économie de guerre. Moscou organise aussi une réorientation radicale de son économie vers la Chine et l’Inde(…) »
Mais quelle impertinence …
Et le malotru de planter le dernier clou dans le cercueil des certitudes européistes béates de Lemaire et consorts : « Moscou s’est accordé avec l’Arabie Saoudite afin de refuser d’augmenter les quantités produites pour maintenir des prix élevés pour le gaz et le pétrole, les rendant faciles à vendre avec des revenus énormes (...) Pour la France, les sanctions représentent 30 milliards d’euros d’investissements abandonnés »
On n’est plus à ça près vous me direz.
Mais quand même. Qu’est-ce qu’il s’est-y pas donc passé ? Les super sanctions qui devaient provoquer l’effondrement du vilain château de cartes Poutinien n’ont pas marché ? Serions-nous les victimes collatérales de ces super sanctions ? QUI aurait pu le prévoir, comme le disait si bien l’autre ?
Certainement pas ce gouvernement d’aveugles, incapables d’autre chose que de bêler « rééfoooormmmeuuuh » et « démooooocrasssiiie », tout en tentant régulièrement de faire passer le tout à grands coups de matraques et de lacrymos. Désolé je perds mon calme, mais c’est je pense, comme la grande majorité de mes concitoyens, parce que je n’en peux définitivement plus de cette mentalité de DRH mal dégrossi qui prétend nous diriger et qui en fait, ne fait que nous maltraiter. Et qui, en même temps, continue d’arroser toujours plus, avec NOTRE fric, ses petits copains les ultrariches. Car que ce soit au niveau de ce qui se passe en Ukraine comme de ce qui se passe incidemment en France, tout est en fait lié : nous assistons en ce moment même, comme le dit si bien Emmanuel Todd, à la destruction programmée des classes moyennes européennes, et plus particulièrement de la classe moyenne française. A la destruction programmée, en fait, du compromis qui a tenu, tant bien que mal, la société tout entière au le lendemain de la seconde guerre mondiale.
Le DRH de la maison France, Grand Prêtre du Dieu Finance, exige son lot de sacrifiés
Et ainsi l’autre jour on apprend, après la plus grande première journée de mobilisation sociale depuis 1995 dans notre pays, que Sa Majesté Poudrée en a désormais fait une affaire personnelle.
« Mon autorité est en jeu, je n’ai pas l’intention de la lâcher 6 mois après mon élection » a-t-il déclaré au milieu de ses séides, devant un bon repas composé de fruits de mer et d’excellents vins, en parlant de sa « réforme ».
Ainsi pendant que la populace se goinfre de pâtes et de riz tous les jours, et défile au risque de perdre un œil, une main, ou un testicule -la France ayant toujours été le pays de l’innovation-, et cerise sur le gâteau, fait grève -donc perd du salaire et risque son emploi- pour éviter de crever au turbin avant d’arriver à l’âge de la retraite, Son Altesse en fait lui une affaire d’ego. Chacun appréciera : envolés les éléments de langage, envolés les mensonges, envolés les enfumages ! La vérité nous apparaît enfin, dans toute sa dégueulasse splendeur, nue comme un ver sur une carcasse de macroniste en voie de décomposition : il va falloir que vous travailliez plus les gueux, non pas parce que « notre maagnifique système social est en danger », mais parce que l’ego de Son Altesse Sérénissime se sent menacé.
Et c’est important, l’égo du DRH, pensez donc : peu importe que pour le satisfaire, il faille sacrifier des dizaines de milliers de vies sur l’autel de sa religion, le business. Notre DRH s’est ainsi transformé en Grand Prêtre Inca, et avec son couteau-la-finance il va lentement vous ouvrir le ventre avec délectation, pour en extraire deux ans de plus à offrir à son Dieu-soleil, le Kapital. Et si, comme les esclaves et autres captifs du temps jadis, d’aventure vous refusiez de monter les marches du Temple, il vous fera traîner de force par ses soldats-CRS, à coups de tonfa dans les couilles s’il le faut. Vous vous allongerez, à votre corps défendant, sur la table sacrificielle, et votre sang inondera et revivifiera la finance-soleil devenue exsangue.
Car oui sachez-le, que ça soit au niveau mondial, européen ou même français, en ce moment le dieu-finance va mal : partout il perd de sa superbe, et le nombre d’infidèles qui le conteste monte en flèche au fur et à mesure que Ses Rayons Bienfaisants n’inondent plus qu’une partie toujours plus réduite de la population. Pour poursuivre l’analogie jusqu’à son ultime expression, le cercle des privilégiés, le clergé de l’époque, se réduit de plus en plus : quelques oligarques et autres vampires actionnariaux s’accaparent la majorité des richesses, et le reste est invité à fermer sa gueule et à souffrir en silence, en prétendant que la merde a un goût de miel. Problème : ça commence sérieusement à se sentir. Le caca, on a beau se persuader que, dans la startup nation, ça a un bon goût de nutella, à la fin, la réalité repointe toujours le bout de son nez. C’est immangeable, quoi que l’on fasse, quoi que Marie antoinette Brigitte dise, c’est pas bon. Avec une inflation à deux chiffres, des salaires qui stagnent, des bénéfices et dividendes qui crèvent le plafond et en même temps plusieurs dizaines de milliards déversés sur le champ de bataille ukrainien, une photo surréaliste est en train de se développer sous nos yeux de gueux ébahis : tout ceci c’est du pipeau. Le macronisme c’est finalement juste l’apologie du Grand Vide, le triomphe de la Sobriété, l’apex de la dépossession.
C’est l’ultime expression d’une civilisation au bord du gouffre, et qui tente de se persuader que le vide, au fond, c’est pas si dangereux. Alors, pourquoi ne pas faire un grand pas en avant ?
C’est l’ultime photo d’un monde occidental à bout de souffle, et bientôt (déjà ?) en guerre : Otan contre Russie, oligarchie stato financière contre masses populaires, DRH contre salariés … La lutte est féroce, mais elle n’aura pas le temps de se transformer en course de fond, trop tard : on joue désormais contre la montre, les anciens remèdes n’ont plus cours, il faut trouver de nouvelles recettes.
L’incapable devient la norme, la perversité et la duplicité sont érigées en qualité, 1984 nous voilà : la vérité c’est le mensonge, l’Ukraine va gagner c’est sûr, Benalla comme le chasseur qui bute un promeneur sont innocents, et la réforme des retraites est juste et nécessaire.
Et si ça ne marche pas, si les masses n’achètent pas, il nous reste le joker : une bonne guerre.
Pas un kopeck pour les retraites, mais 410 milliards pour l’armée
Oui oui, je sais : cet intertitre fait bondir, car l’armée c’est important, surtout pour nous défendre contre une menace que nous avons-nous même créée n’est ce pas ?
En adhérant aveuglément à l’expansionnisme Otanien en Europe centrale, puis en se foutant ouvertement des accords de Minsk, puis finalement en soutenant le régime corrompu et ouvertement nostalgique du passé Bandériste (donc en partie ultra nationaliste et néonazi) mis en place par l’administration US en Ukraine, nous avons ouvert tout simplement la voie à ce qu’il se passe aujourd’hui : une réaction russe agressive. Je ne prends parti que pour le camp de la Vérité : je ne suis payé par personne, et certainement pas par « les russes » ou ne sais-je quel autre camp d’abrutis. Mon seul camp, c’est la recherche d’une certaine forme de vérité. Je ne prétends pas la détenir, mais au moins j’ai ma conscience pour moi : j’arrête de gober, et je continue de chercher.
Et pour ça il suffit de regarder les faits : c’est aujourd’hui à un affrontement entre deux superpuissances capitalistes que nous, petits français insignifiants, assistons et osons prétendre nous mêler. Mais qui, parmi tous les va-t-en-guerre qui peuplent ce pays et le monde, et qui se préparent avec joie et inconscience à la Grande Boucherie qui vient, en est réellement conscient ?
Entre la puissance finissante, aux 40 millions de SDF, mais infiniment dangereuse car surarmée et prête à tout pour conserver son hégémonie que sont toujours les USA, et son camp de vassaux-caniches-zombies otanisés que sont l’UE et la Grande-Bretagne, versus les puissances montantes qui émergent avec vigueur depuis les années 2000, que sont la Chine et la Russie, assistés de leurs alliés Indiens, Iraniens et autres non-alignés…la lutte est désormais à couteaux tirés. Des puissances qui revendiquent un autre partage du monde : des acteurs qui revendiquent le passage d’un ordre unipolaire à un monde multipolaire. Il est logique que certains ne veulent pas en entendre parler, et soient prêts à toutes les bassesses pour conserver leur monopole.
Un affrontement féroce et sans pitié : sous des dehors diplomatiques, sous les sourires et les bonnes manières de façade, la Chine achète tout ce qu’elle peut avec les 1600 milliards de dollars de dette des bons du trésor US qu’elle détient encore. Elle met de fait l’économie US en pièces. En face, ça riposte sec : sanctions sur sanctions, on colle des amendes records aux entreprises chinoises et on les prive de marchés vitaux jusqu’au dépôt de bilan –voir Huawei par exemple.
La Russie fait face à une shitstorm de sanctions inédite dans l’Histoire de n’importe quel pays : et de fait, n’importe quel autre pays se fut effondré sous un dixième de ce qu’elle subit -imaginons la France, qui n’a pas besoin de sanctions pour se péter la figure, dans une telle posture si d’aventure la Communauté internationale jouait son rôle et la condamnait publiquement pour son rôle dégueulasse dans la boucherie en cours au Yémen ? Combien de temps tiendrions-nous ?
Le Grand Jeu
Toujours est-il qu’après avoir déjoué le piège syrien, la Russie tient. Oui oui je sais, Bachar est un dictateur, comme Poutine (deux dictateurs élus avec 80% de voix des votants, dans un scrutin à la régulière selon les critères internationaux, à comparer avec le score de macron tiens), c’est juste deux salopards qui s’entendent pour maltraiter et tuer leur peuple, on sait -eux ils n’éborgnent pas, c’est plus démocratique d’éborgner vous comprenez ?
Mais prenez simplement un peu de hauteur : ouvrez une carte du Moyen-orient, et tracez une ligne droite à partir de la Syrie en direction de la Russie, et que voyez-vous bande de petits malins ? L’Iran au milieu, et la Russie au bout…. et encore ce Grand Jeu géopolitique, partout, tout le temps…
Comme le disait Brezinski, « qui contrôle le moyen orient contrôle le monde ».
De fait la Russie est désormais l’initiatrice de cette dédollarisation qui terrorise Washington : mais, à la différence de Khadafi, qui lui n’avait pas la bombe (mais qui se faisait recevoir avec sa tente et ses chameaux à l’Elysée quand il avait l’obligeance de financer la campagne électorale du futur président, avant d’avoir l’audace de proposer un étalon-or africain pour payer le pétrole…fatal error), à sa différence donc, Poutine a, lui, la bombe. Et il a donc les moyens de ses ambitions : il veut se les faire les ricains, il en a marre de leur duplicité, et c’est sans doute ce qui explique le soutien d’une grande partie de la population mondiale envers celui que l’occident présente comme « un dictateur sanguinaire ». Car une grande majorité de la population mondiale ne prend pas partie pour l’un ou l’autre camp, bien consciente de l’hypocrisie du camp du Bien, le grand donneur de leçons même pas fichu de balayer devant sa porte. Une grande partie du monde attend que nous crevions pour qu’enfin, ils soient libérés de notre joug. C’est finalement assez simple.
Cette dédollarisation est donc l’instrument qui concrétise le projet de changement de monnaie de réserve, instrument porté par le camp des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, afrique du Sud), qui regroupe, excusez du peu, les 3 cinquièmes de l’Humanité. A l’initiative là encore, du « boucher de l’Ukraine ». bouuuh la bande de vilains ! Ils sont si nombreux, au moins 4 milliards à ne plus pouvoir nous voir en peinture… C’est bien sûr un casus belli pour les USA, eux qui ont pu se payer une croissance gratos depuis l’arnaque de Bretton Woods en 1945, et ce faisant financer leur dette colossale avec un dollar rendu obligatoire sur toutes les transactions mondiales depuis plus de 70 ans. Un dollar qui désormais ne vaut plus grand-chose…si ce n’est le nombre de missiles, chars, balles et autres gadgets de mort qui sortent des chaînes de production, et qui constituent l’essentiel du PIB en monnaie de singe de cet état fantôme qu’est devenu l’Etat Fédéral US. A la remorque duquel nous nous raccrochons, états occidentaux faillis que nous sommes, dirigés par une bande malfaisants de Young Leaders.
Il faut donc encore faire tourner la machine coûte que coûte, ne pas perdre l’avantage, et quel meilleur moyen que de déstabiliser les voisins de l’Empire du milieu, au premier rang desquels la Syrie, puis la Russie ?
Ça s’appelle le Grand Echiquier, ça a été théorisé de longue date par un conseiller de plusieurs présidents Américains nommé Brezinski , et croire que ça a à voir avec une histoire de « valeurs » et de « démocratie », c’est juste consentir à être un idiot manipulé comme une marionnette. Croire être dans le camp du Bien contre celui de l’Axe du Mal, c’est être le futur fantassin qui ira se faire tuer dans une tranchée en Ukraine ou ailleurs, tout ça pour continuer d’engraisser les industriels et tous les puissants de ce monde qui se réjouissent de vous envoyer à la mort, avant que vous ne vous révoltiez devant des conditions de (sur)vie devenues insupportables pour vous et les vôtres.
Le capital fait le pari de la guerre. Et nous ?
C’est une guerre de classes. Et elle est en train de devenir totale, aussi bien dans notre pays qu’en Europe, puis bientôt dans le monde si nous n’y prenons garde. En France Macron veut nous tuer au travail, en Europe les oligarques veulent nous envoyer au casse-pipe en Ukraine. Même combat…
Et cette guerre de classes n’est absolument pas une guerre du Bien contre le Mal, puisque tout ça n’a aucun sens : je ne dis pas que le bien ou le mal n’existent pas (quoique), il existe juste des actions en accord avec ce que nous dicte notre cœur et notre Conscience. Tout le reste n’est que balivernes, destinées de tous temps à justifier les pires atrocités : que l’on songe aux guerres de religions et autres croisades, au nom desquelles on a justifié le meurtre de masse de populations entières.
Car la guerre, ça n’est rien d’autre que ça. Un oubli massif et collectif de la Conscience individuelle qui permet de justifier toutes les atrocités.
Ce qui veut dire qu’à très court terme, peut être cette année, cela sera notre anéantissement à tous. Et je suis sérieux : qui peut croire une seule seconde que continuer à déverser des tombereaux d’armes sur une terre déjà chauffée à blanc ne se fera pas, pour le camp occidental, sans effets de bord ? Car si l’Ukraine perd à la fin –ce qui est probable, vu ce qui se passe réellement sur le champ de bataille, et ce qui se prépare en ce moment même du côté de la frontière Biélorusse-, l’occident l’acceptera-t-il ?
Et puis de la même manière, supposons : si la Russie perd en Ukraine, l’acceptera-t-elle ? L’occident s’arrêtera-t-il en si bon chemin ? Nous savons, et ils savent pertinemment que non : le but est de rapprocher toujours plus l’Otan des frontières de la Russie et de la Chine. Un nouveau front s’ouvrirait alors bientôt, car l’Empire du Mal ne s’éteint jamais c’est bien connu…Qui avait dit « La Russie regorge de ressources naturelles, et il serait dommage de leur en laisser la plus grande partie », avant de prôner « toute l’aide possible pour l’Ukraine » ?
Au moins Hillary était franche n’est-ce pas … alors que Biden est juste sénile.
Alors la Russie, ou la Chine se laisseraient-ils attaquer, et dépouiller sans réagir ? Les systèmes d’armes de l’OTAN à la frontière Ukraine-Russie, comme c’était prévu, cela veut dire une mise à portée de Moscou à 5 minutes de missile balistique. Cela constitue une ligne rouge –une ligne justifiant le recours à la frappe nucléaire- pour la Russie, c’est déjà dit et redit. Donc aujourd’hui, le principal risque n’est même pas une guerre conventionnelle, c’est plutôt le franchissement d’une ligne rouge conduisant à une escalade nucléaire incontrôlable dès qu’elle démarrera.
L’annihilation pure et simple. Ne resteront que les « zélites », bien planquées dans leurs bunkers.
Imaginez Manu et sa Brigitte dans le PC Jupiter, au milieu de 70 millions de Gaulois réfractaires enfin vitrifiés et réduits au silence ? Rien que pour ça, pour ne pas qu’il s’en sorte tout seul, il faut se motiver.
Dans ces conditions, ne faut-il pas mieux chercher à s’asseoir à la table des négociations à tout prix ? Etre pragmatique ? Rechercher la paix ?
J’en vois ici un paquet qui se réclament du camp du Bien, venir me rétorquer qu’on « ne négocie pas avec Poutine, ce boucher ». Sincèrement, vous y croyez-vous, à ces fables, quand votre pays même est le boucher du Yémen ? quand macron vend sciemment des armes qui contribuent à tuer plusieurs centaines de milliers de civils innocents, et ce en toute connaissance de cause ? Ce même gouvernement, à l’unisson de ses maîtres les USA, qui distribue des leçons de morale à Poutine, et est hypocrite à ce point qu’il fait semblant de ne pas voir les 440 000 morts civiles -hommes, femmes, enfants, vieillards !- au Yémen, tués par ses canons et ses missiles ? Des missiles utilisés par ses alliés pour bombarder des immeubles résidentiels, des fermes, des troupeaux mêmes, histoire d’affamer les civils, et de les tuer de toutes les manières possibles ?
Et on en parle du Mali, de la Centrafrique, de la Côte d’Ivoire, du Sénégal, du Franc CFA ?
Vous sentez-vous légitimes à faire la leçon à Poutine maintenant ? Sérieusement ? Mais pour qui vous prenez vous ? Vous ne valez pas mieux que vos maitres…
Et défendre le contraire, c’est encore la meilleure preuve de ce qu’on appelle une aliénation : répéter des idées qui ne sont pas de vous, mais qui ont été mises dans vos têtes de manière à ce que vous défendiez des intérêts qui ne sont pas les vôtres. Qui sont même contraires aux vôtres.
Car l’intérêt du marchand de canons, qui vend aussi bien à Zelensky qu’à Mohamed Bin Salmane, c’est que vous adhériez à son discours placé sur le terrain de la morale, histoire de vous faire gober l’hameçon du mensonge avec la ligne de l’acceptation. Et vous irez en Ukraine ou ailleurs, la fleur au fusil comme en 14.
De grâce, par pitié : ne vous laissez pas manipuler.
Ou alors la vérité mourra définitivement, et nous serons de plus en plus mal barrés.
Collectivement, il n’y aura plus d’avenir. A moins que …
A moins que la guerre sociale déclarée à la France par macron et sa clique, ne trouve sa résolution dans le cœur de tous les citoyens maltraités. Et ils sont des millions…est-il présomptueux de penser que si, d’aventure, tous les exploités de ce pays se levaient enfin en masse pour dire NON à l’oppression et au foutage de gueule… qu’ils se levaient enfin suffisamment nombreux pour VIRER LE DRH qui a pris le pouvoir « à la faveur d’une effraction » comme il le disait si bien lui-même…non pas pour le remplacer par une nouvelle marionnette avec le même costume, mais plutôt par une AUTHENTIQUE démocratie, par et pour le Peuple.. N’est-il pas autorisé d’espérer que, comme en 1789, ce qui fut inachevé puisse se poursuivre, et fasse tâche d’huile en Europe, puis dans le monde ?
Ce NON franc et massif serait sans aucun doute, par bonheur s’il advenait enfin (allez je suis large, y a au moins 10% de chances ), le signal de mise à mort de cette UE de malheur, et par ricochet la fin de l’Otan, et de cette mascarade.
10 %, si on y réfléchit, c’est mieux que rien.
Y a de la marge.
Aux armes, Citoyens..
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