La corruption est effectivement un problème important au Vietnam.
Comme le dit l’un de mes neveux : « S’il y a au Vietnam un problème que l’argent ne peut pas résoudre, plus d’argent le résout à coup sûr ».
Et en fait, moyennant un porte-feuille bien garni, tout est possible.
Contrairement à nos pays occidentaux¹, cette corruption est, en quelque sorte, « démocratique » même si ce n’est pas une excuse : tout le monde y participe, du bas en haut de l’échelle.
Le flic qui arrête un scooter qui roule sur le trottoir pour éviter un feu rouge (une broutille au Vietnam) et qui donne le choix entre la prune officielle ou la prune personnelle trois fois moins chère trouve des excuses dans la majorité de la population : « ils sont tellement mal payés, comment voulez-vous qu’ils fassent pour vivre ? ».
De même pour les enseignants qui donnent des cours privés à leurs élèves, cours réels, mais les élèves suivant ces cours ont, comme par magie, de meilleures notes.
Etc.
Bien sûr, plus on est haut dans la hiérarchie, plus on obtient des avantages. Les hauts responsables sont très mal payé, mais, en compensation, ils vivent quasiment gratuitement dans des maisons luxueuses, ont des voitures de fonction tout aussi luxueuses, etc.
De toute façon, la corruption me semble une constante en Asie. Sauf, peut-être, Japon et dictature singapourienne.
.
.
1) Dans les pays occidentaux, mettons la France par exemple, la corruption est élitiste, seuls les haut placés peuvent y prétendre. Les petits fonctionnaires sont, a contrario, la plupart du temps, d’une honnêteté scrupuleuse. Enfin, c’est l’image que j’en ai.