Pour rappel. La société Psychnalytique de Paris à un moment s’est séparée des lacaniens. Dolto étant proche de Lacan, elle a suivi. Et comme les médias sont anti-freudiens et plutôt lacaniens, c’est ce qui explique qu’elle avait le porte grande ouverte sur les plateaux. En 1964, à la suite de la deuxième scission du mouvement psychanalytique français, elle participe, avec Jacques Lacan, à la création de l’École freudienne de Paris17 et développera au cours des années suivantes son enseignement dans ce cadre, notamment son séminaire sur la psychanalyse des enfants25. En 1971 paraît Le Cas Dominique et une édition de sa thèse Psychanalyse et pédiatrie qui seront des succès en libraire et sont réédités jusqu’à aujourd’hui27. Oubliant les aspects sulfureux de son passé. En décembre 1942, elle travaille dans l’équipe de psycho-biologie et hygiène mentale du Centre de la mère et de l’enfant20, une institution dépendant de la Fondation française pour l’étude des problèmes humains fondée par Alexis Carrel et financée par le gouvernement de Vichy. On ne sait pas exactement combien de temps elle y a travaillé ni si elle a continué d’y travailler lors de la démission de plusieurs chercheurs en novembre 1943, opposés à la dérive idéologique et scientifique de l’institution ; aucun des textes autobiographiques de Françoise Dolto n’évoque cet épisode de sa carrière ; quoi qu’il en soit cela ne signifie pas que Dolto ait adhéré aux idées du régime de Vichy (il y avait dans cette institution, aussi bien des pétainistes purs et durs que des trotskystes et des résistants)21.