Notre système économique est à bout de souffle, de nombreuses grandes entreprises délocalisent leur production vers des pays low cost pour augmenter leurs marges, les autres automatisent pour baisser leurs couts salariaux, et les PME ne peuvent plus être rentables et disparaissent.
La synergie qui existait entre grandes entreprises et sous-traitant disparait, c’est le cas dans l’automobile, Renault par exemple ne produit plus en France que le quart de ce qu’il produisait naguère. Et des domaines comme les télécoms et l’électro-ménagers ont disparu. Nous sommes même devenus importateurs dans le domaine alimentaire, alors que nos exploitations agricoles disparaissent.
Le paradoxe de la baisse de chômage et des difficultés de certaines entreprises pour embaucher vient principalement de l’augmentation du secteur tertiaire, intermédiaires, administration, services ubérisés, non du secteur productif tangible.
Mais dans ce contexte, une infime minorité profite de la mondialisation et des crises pour engranger des profits gigantesques et une valorisation boursière pharaonique (j’ai écrit un article très bref sur ce sujet, quelques chiffres valent mieux qu’un long discours), sans retombée pour la population et le tissu économique national en lambeau. A la place de ’’ruissellement’’, il y a une ’’aspiration’’ de la richesse.
Le prix de vente de l’énergie en est un exemple, alors que le cour mondial du pétrole est redevenu normal (moins de 80 euros le baril, plus bas qu’il y a un an), ainsi que le marché libre de l’électricité (148€/mwh, il y avait un pic à 700 en aout dernier). Les profiteurs de guerre surmargent ! ils empochent les aides gouvernementales données aux consommateurs.
Dans mon article (non publié) j’ai parlé d’imposition, mais la vraie solution serait de rétablir un certain dirigisme sur les prix en bloquant les marges des différents étages. On en arrive à ce que le patron de Leclerc défende davantage notre pouvoir d’achat que l’opposition et les syndicats !