D’un point de vue arithmétique, moi j’ai choisi la torture. Désolé, mais quand le temps compte, je n’ai pas à avoir d’état d’âme. Et si je suis la personne à prendre une telle responsabilité, j’accepte le lynchage médiatique. Je préfère avoir la conscience tranquille et avoir sauvé une dizaine de personnes et passer pour un paria que de n’avoir rien fait.
Le jour ou la société acceptera de franchir cette limite elle prouvera alors à l’ensemble du monde qu’elle n’a plus rien de démocratique et ne pourra plus aucunement revendiquer être du côté de la liberté et des valeurs humaines.
En un mot elle se sera trahi et aura trahi l’esprit sur lequel elle reposait.
Et ce jour là, je parle en assumant totalement mes propos, ce sera avec résolution que je m’emploirai à détruire ses institutions.
Je suis prêt à défendre mon pays parce que j’aime la démocratie. Mais je suis également prêt à le détruire s’il trahi ses idéaux.
Le choix est aussi simple que ça...
En choisissant de sauver aujourd’hui des innocents de façon immorale, vous justifiez les actions de ceux qui luttent contre vous et du statut de « terroristes » ils passent à celui de « résistants » dont le nombre sera alors amené à augmenter.
Benjamin Franklin avait à ce propos dit un jour que « celui qui est prêt à renoncer à un peu de sa liberté pour plus de sécurité ne mérite ni l’une ni l’autre ».
Je suis de son avis et je n’accorderai ni pitié ni sécurité à ceux qui limiteront mes libertés au nom de la sécurité.