"Toutefois, au-delà des heures devant
élèves, les enseignants allemands doivent effectuer un temps de
service plus élevé. Selon une récente note de la fondation
Ifrap52(*), les
enseignants allemands travaillent 40 semaines par an contre 36 en France.
S’agissant du temps de service (et non d’enseignement uniquement), les
enseignants allemands du premier degré assurent par rapport aux
enseignants français un service annuel plus important de 10,7 %, et
ceux du second degré un service annuel supérieur de 12 %
à 29 %.
Si la différence entre temps d’enseignement et temps de
service est plus importante en Allemagne qu’en France, c’est que les
enseignants allemands doivent effectuer de nombreuses missions, en
particulier de remplacement ou de surveillance. Il n’existe en effet
pas de vie scolaire en Allemagne, les professeurs étant
eux-mêmes chargés de la discipline, notamment lors de la
récréation. Il est à noter que l’Allemagne fait
partie des seuls 5 pays européens ne prévoyant pas de paiement
des heures supplémentaires pour les enseignants.
En outre, les enseignants effectuant des missions
supplémentaires ne bénéficient pas de compensations
financières, à la différence du système
français. La position de coordinateur de discipline, de niveau ou de
section confiée à un enseignant qui participe au groupe de
direction n’entraîne pas de prime, contrairement aux professeurs
principaux français. L’Allemagne est le pays de l’Union
européenne qui offre le moins de primes et bonifications au-delà
du seul salaire."
https://www.senat.fr/rap/r21-649/r21-64911.html