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Commentaire de Adèle Coupechoux

sur Faire payer les riches. Liberté, égalité, fraternité


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Adèle Coupechoux 24 mars 2023 16:45

Ce poème n’a pas pris une ride. Comme un air de déjà vu. Et une proposition de société Humaine

Debout, les damnés de la terre
Debout, les forçats de la faim
La raison tonne en son cratère,
C’est l’éruption de la fin.
Du passé faisons table rase,

Foule esclave, debout, debout
Le monde va changer de base,
Nous ne sommes rien, soyons tout.

C’est la lutte finale ;
Groupons nous et demain
L’Internationale
Sera le genre humain.

Il n’est pas de sauveurs suprêmes
Ni Dieu, ni César, ni Tribun,
Producteurs, sauvons-nous nous-mêmes
Décrétons le salut commun.
Pour que le voleur rende gorge,
Pour tirer l’esprit du cachot,
Soufflons nous-mêmes notre forge,
Battons le fer tant qu’il est chaud.

C’est la lutte finale ;
Groupons nous et demain
L’Internationale
Sera le genre humain.

L’État comprime et la Loi triche,
L’impôt saigne le malheureux ;
Nul devoir ne s’impose au riche ;
Le droit du pauvre est un mot creux
C’est assez languir en tutelle,
L’Égalité veut d’autres lois ;
"Pas de droits sans devoirs, dit-elle
Égaux pas de devoirs sans droits."

C’est la lutte finale ;
Groupons nous et demain
L’Internationale
Sera le genre humain.


Hideux dans leur apothéose,
Les rois de la mine et du rail
Ont-ils jamais fait autre chose
Que dévaliser le travail ?
Dans les coffres-forts de la banque
Ce qu’il a crée s’est fondu,
En décrétant qu’on le lui rende,
Le peuple ne veut que son dû.

C’est la lutte finale ;
Groupons nous et demain
L’Internationale
Sera le genre humain.

Les rois nous saoulaient de fumée,
Paix entre nous, guerre aux Tyrans
Appliquons la grève aux armées,

Crosse en l’air et rompons les rangs !
S’ils s’obstinent ces cannibales
A faire de nous des héros,
Ils sauront bientôt que nos balles
Sont pour nos propres généraux.

C’est la lutte finale ;
Groupons nous et demain
L’Internationale
Sera le genre humain.

Ouvriers, paysans, nous sommes
Le grand parti des travailleurs,
La terre n’appartient qu’aux hommes,
L’oisif ira loger ailleurs.
Combien de nos chairs se repaissent !
Mais si les corbeaux, les vautours,
Un de ces matins disparaissent,

Le soleil brillera toujours.

C’est la lutte finale ;
Groupons nous et demain
L’Internationale
Sera le genre humain.

 


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