Un titre fallacieux. Le régime représentatif est bien un mode d’expression de la démocratie.
La démocratie directe n’est possible que dans de petites communautés. Elle s’exprime aujourd’hui dans le monde associatif, les copropriétés, les referendums locaux ou nationaux.
Pour l’essentiel nous élisons des représentants qui ont un mandat et se font élire sur un programme. Nous pouvons les interpeller pendant leur mandature, leur soumettre des propositions ou des demandes. Le droit d’expression et de liberté de pensée nous donne le droit de manifester notre opposition ou nos demandes, cela constitue l’opinion publique.
Le système n’est pas parfait, il est exposé au populisme, l’autoritarisme, le mensonge mais la démocratie directe est exposée aux mêmes maux. A Athènes au Vème siècle avJC le nombre de citoyens qui participaient régulièrement à la gestion de la Cité était finalement très faible en dehors des périodes cruciales car peu de citoyens acceptaient de consacrer beaucoup de temps à la chose politique. Aujourd’hui l’intervention de l’Etat est devenue tellement énorme comparée à cette période ancienne et les questions à traiter sont parfois si complexes qu’il faudrait au citoyen consacrer une grande partie de son temps à la gestion du pays.
La démocratie représentative n’est pas le problème, son fonctionnement dépend de l’état des forces politiques qui la font vivre. De plus la démocratie c’est la crise permanente, c’est-à-dire le débat contradictoire continuel. Quand les partis (inventés et structurés au XIXème en même temps que que le système représentatif) n’arrivent plus à porter les aspirations citoyennes, la crise est plus profonde. Il me semble que nous sommes dans ce cas de figure en ce moment.