Bonjour Fergus,
Je suppose que votre article n’est pas une critique du film mais plutôt une réflexion sur la justice réparatrice et mon commentaire ira dans ce sens, d’autant plus que je n’ai pas vu le film.
Tout ce qui peut aider les victimes à se reconstruire est bon à prendre, et tout ce qui peut amener un agresseur à se remettre en question aussi. Qui sommes-nous pour dire ce qui est bon ou pas pour une personne en particulier, même si, du côté des agresseurs il y aura toujours des impossibilités (pathologie mentale par exemple), et si, du côté des victimes, il y aura toujours des souffrances insurmontables ? Alors va pour la justice réparatrice pour ceux qui la demandent !
Je voudrais aussi dire que le dispositif est très utilisé au Canada et en Belgique mais boudé en France (4000 recours par an pour la Belgique, petit pays, contre seulement 83 en France !). Les résultats sont parait-il probants. Et je me demande pourquoi ça ne marche pas en France. Et j’avance une raison possible : l’état de la justice en France. Lenteur scandaleuse (12 ans pour arriver au jugement d’un viol récemment), peines trop souvent incompréhensibles, non-application des peines, tout concourt à une méfiance des citoyens et surtout à une rancoeur des victimes se sentant lésées. Or, il me semble qu’avant toute démarche réparatrice, la justice pénale doit d’abord passer et clairement établir les rôles, sinon on ajoute un traumatisme à un autre.
Sur Jeanne Héry, qu’est-ce qu’elle ressemble à son père !!