Madame la députée,
Vous avez déclaré que François Bayou avait eu « des comportements qui sont de nature à briser la santé morale des femmes ».
Les juges ont eu envers mes enfants et envers moi-même des
comportements de nature à briser ma santé morale et celle de mes
enfants, à tel point que vingt ans après, je suis toujours en lutte pour
recouvrer mes droits de citoyen et les droits de mes enfants.
Ils m’ont diffamé de nombreuses fois. La diffamation est une
allégation ou l’imputation d’un fait qui porte atteinte à l’honneur et à
la considération d’une personne. Il y a diffamation même si
l’allégation est faite sous forme déguisée ou dubitative, ou si elle est
insinuée. Si l’accusation n’est pas un fait vérifiable, l’allégation
relève de l’injure.
Les juges ont validé le texte d’un expert psychiatre qui
s’étonne que je ne m’interroge pas sur mon homosexualité. L’homophobie
est punie par la loi. Mais qu’est-ce qu’on fait quand les juges sont
homophobes, quand on n’est pas concerné par l’homosexualité, qu’on ne
connait pas d’homosexuel, qu’on ne connait pas d’association
d’homosexuels ?
Je suis en lutte dans une grande souffrance.
Les juges ont validé le texte d’une assistante sociale qui
prétend que je « jalousais mon épouse d’avoir continué sa vie d’artiste
alors que je devais me contenter d’une simple vie de fonctionnaire » ?
Pour m’insulter, les magistrats ne rechignent pas à insulter tous les
fonctionnaires !
Cette même assistante écrit : « hypocondriaque, il
s’inventait sans arrêt des maladies imaginaires qu’il croyait graves, se
faisait suivre par de nombreux médecins et psychiatres, ce qui de
l’avis de la jeune femme n’a servi à rien. » Je précise que mon épouse a
deux ans de plus que moi et que je ne suis jamais nommé le jeune homme.
Je n’ai jamais eu de nombreux médecins et psychiatres. Quand cette
assistante sociale est venue chez moi, elle ne m’a pas parlé de cela. Je
ne lui en ai pas parlé puisque cela n’existe pas, que je n’imaginais
pas que quelqu’un puisse dire cela de moi, je n’imaginais pas que
l’assistante sociale avait cela en tête.
Le comportement de cette envoyée des juges et le
comportement des juges altère gravement ma santé morale. Je fais des
efforts énormes pour garder de la joie de vivre.
Sur ce point, la justice est dans l’obligation de dire :
madame dit que son mari se faisait suivre par de nombreux médecins et
psychiatres pour soigner ses angoisses, elle estime que cela n’a servi à
rien. Monsieur dit que ce n’est pas vrai. Nous ne pouvons rien en
savoir et ne pouvons inclure cet aspect des choses dans notre décision.
Ils ont fait le contraire : ils ont validé la parole de la
femme sans l’interroger, sans mener d’enquête, très facile à faire sur
ce point comme sur tant d’autres. Ils ont considéré sa parole comme
prouvée.
Le fait que mon épouse qui raconte cela estime que cela n’a servi à rien brise la balance de la justice.
Ces allégations qui ne me concernent en rien me font du mal, qui font du mal au rapport entre les femmes et les hommes.
Il n’y a aucune domination masculine dans le fait que des
juges aient eu ce comportement nauséabond. Dans les trois points que
j’ai extraits du dossier, (il y en a une centaine de ce tabac-là), nulle
part mon avis n’est représenté.
Selon moi, ces envoyés des juges et les magistrats qui les
valident comme experts, et valident leurs textes, avec ces ignominies
dedans sont mes égaux, d’après les droits de l’homme. Et je ne leur ai
fait aucun mal. Le juge F S (dans le courrier envoyé à
Mme Sandrine Rousseau, je mets son nom) a validé ces monstruosités,
juridiquement des diffamations. En appel, trois magistrats ont écrit que
je n’avais pas fait la preuve de la partialité de l’enquêtrice sociale.
De ce fait, ils nous privent, mes enfants et moi, de l’appel qui doit
tout rejuger. Et puis, bien sûr, j’ai fait cette preuve un grand nombre
de fois.
Il m’est nécessaire pour pouvoir sortir de la souffrance
d’avoir subi de telles attaques immondes (je vous en ai donné d’autres
dans mes deux précédents courriers) que tout soit rejugé, en application
de la loi, loi appliquée à des faits avérés. Ce sont de fausses
allégations, qui tombent sous le coup de la loi concernant la
diffamation qui ont servi de base à la décision, d’une part.
D’autre part, les magistrats ont décidé selon des « rôles
parentaux » que je ne respecterais pas, mon épouse en étant victime.
Même avec les fausses allégations, la décision devait être de me garder
la résidence des enfants, puisque sans s’en rendre compte, les juges ont
reconnu que c’est moi qui m’occupais des enfants et de la maison. C’est
ce que demande les féministes, me semble-t-il ?
C’est-à-dire qu’ils nous ont remis dans des rôles genrés, par la calomnie et le mensonge, la diffamation.
Je vous demande de me recevoir et de contribuer à la
restitution de mes droits de citoyen et de ceux de mes enfants. Il ne
peut entrer dans « l’intérêt de l’enfant » de salir leur père par des
considérations sans aucun rapport avec la réalité.
Le harcèlement qui a été la méthode des magistrats dans ma
vie (ils ont répété abondamment leurs diffamations) est « un
comportement de nature à briser la santé morale d’un justiciable » à
mille lieues de tout ce qui a été dit sur lui.
Recevez moi et apportez votre aide pour que cette humiliation d’un homme déconstruit cesse.