(Il n’y a pas de
critique consciente sans auto-critique)
à l’auteur
Votre article
reproduit une ritournelle thématique et rhétorique aussi banale
qu’impensée, signe d’un psychopathologie collective virale, disant,
répétant :
« Selon moi, les gens ne pensent pas
par eux mêmes, n’ont pas (assez) d’autonomie intellectuelle,
cognitive, d’esprit critique », d’autres
diront « de maîtrise affective ou
émotionnelle, ne sont pas éveillés (woke ?)... »
et autres variantes égocentrées.
Thème et variation sur un
réflexe mental infantile quelque peu narcissique (genre l’enfer
c’est les autres) : « Selon moi qui pense penser par
moi-même, je constate et déplore que les autres ne pensent pas
comme moi-même, donc ne pensent que peu ou pas du tout »
Mais
où « lisez-vous » le degré de conscience d’autrui,
sinon par le truchement mensonger du système médiatique de l’humain
masse qui prétend vous en informer et dont vous prétendez vous
distancier, vous autonomiser ?
Voilà qui est bien
loin de faire preuve d’autonomie et de maturité intellectuelle
adulte :
vous confondez d’entrée autonomie psychique
relative de la personne individuelle avec son autonomie relative en
la personne collective organisée (famille, commune, entreprise,
asso...), que vous noyez dans des catégories chimériques
abstraites du bavardage médiatisé : « les gens,
les masses, l’humanité, le peuple, le public, les lecteurs ou
électeurs, les femmes, les transgenres, etc. » qui n’ont
aucune réalité collective et productive concrète.
Les masses
anonymes ainsi abstractisées, agrégats surnuméraires d’ego-égaux n’ont par
construction nominaliste aucune conscience d’elles-mêmes ! Donc
aucune autonomie intellectuelle en tant que telles évidement !
Qu’illusion egoïque de toute puissante verbale... « oui,
mais moi c’est pas pareil, je suis moi, j’ai bien de
droit de en tant que... »
« L’humanité » pensante comme
somme des subjectivités intellectuelles synchronisées, éveillées,
libérées, çà n’existe pas ! Et n’existera jamais !
sinon par la destruction des consciences individuelles autonomes
justement, reduite à leur revendication égoïque à être, exister dans la
masse !.
Donc votre théorème de départ
« La
principale malédiction de l’humanité est son absence d’autonomie
intellectuelle »
est simplement inepte... dangereux et
finalement très très conformiste ! Contre-révolutionnaire !
Car cette confusion
référentielle dans le chimérique abstrait collectif « je
suis conscient... que les autres ne le sont pas » est
précisément un des ressorts de la domination mentale des masses en
état de sidération mimétique, de « stress informationnel »
abrutissant et d’égoïsation terminale désespérée.
A ce stade ne restent aux egos des masses qu’à déambuler en tapant sur des casseroles... au nom de l’autonomie intellectuelle pensez-vous ?