@Joséphine
Le patriarcat qui protège les femmes ? Hé bé, vous y allez fort vous !!! A moins de considérer qu’on protège une femme comme on protège son chien ou son chameau. Le vrai féminisme visait justement à donner à la femme un statut égal à celui de l’homme, c’est-à-dire prendre sa protection et son autonomie en main sans être chaperonnée tout le temps. Elle visait aussi à lui ouvrir les mêmes portes que celles dont bénéficiaient les hommes, pas de les forcer à les emprunter. Je dis ça parce que vous parlez de travailler en usine ou ailleurs, alors qu’à l’origine, trouver l’épanouissement à l’extérieur du foyer devait être un choix possible, pas une obligation (comme elle l’est devenue aujourd’hui, mais pour des raisons économiques).
Ma mère ne pouvait pas ouvrir son propre compte en banque, elle attendait que mon père lui remette l’argent du ménage. Elle ne pouvait pas travailler sans sa permission et ne pouvait signer aucun papier administratif concernant la famille. Heureusement, elle est bien tombée avec mon père, mais la situation était difficile avec d’autres époux, croyez-moi ! Quant à ma grand-mère, elle n’a pas pu voter avant 1945 (par comparaison, les femmes ont pu voter dès 1893 en Nouvelle-Zélande). Ce sont tous ces droits acquis qui ont fait du féminisme une cause valable.
On en est loin aujourd’hui, d’ailleurs, apparemment, il n’y a même plus ni femmes ni hommes, mais des créatures passant de l’un à l’autre en s’inventant des revendications toutes plus loufoques les unes que les autres. Et à mon avis, il faut chercher ailleurs les causes de l’aliénation aujourd’hui, qui touche d’ailleurs tout le monde, il faut insister là-dessus.