Les inventions sont comme la flèche du temps, irréversibles. On se trompe en pensant qu’on peut arrêter le déploiement de l’I.A. et son éventuelle divergence vers une I.A. forte qui serait multidisciplinaire et surpasserait sur le plan intellectuel l’humain.
Notre problème de base est notre mode tribal associé à une volonté de puissance pour des raisons de sécurité et pour pouvoir donner libre cours à nos pulsions prédatrices. On a lancé par ex la course à la productivité en se disant qu’on y perdrait en emplois dans un premier temps mais qu’on gagnerait des parts de marché (on clochardiserait les voisins en somme) et donc qu’on serait gagnant sur tous les tableaux. Mais personne ne veut se faire clochardiser, donc très vite tout le monde prend part à la course à la productivité et on se retrouve très vite avec une productivité maximale partout et un chômage maximal partout, en ayant dévoré pour essentiellement rien une montagne de ressources naturelles (minières et énergétiques) pour alimenter la « bête », ces millions d’esclaves mécaniques.
Personne aujourd’hui ne peut plus arrêter l’expérience et le premier qui essaierait se ferait mettre à mort.
Les militaires veulent leurs engins volants cybernétiques, les chars autonomes, la Police veut des chiens mécaniques, des drones de survols, éventuellement des exosquelettes.
Qu’un seul pays le fasse (les USA au hasard) et tout le monde le fera pour ne pas se faire « clochardiser ». Un projet de loi vise à interdire aux USA le contrôle par l’I.A. de l’arsenal nucléaire US. Le seul fait qu’on puisse en débattre montre bien que des singes à peine dégrossis investis d’une parcelle de pouvoir sur les autres sont capables de jouer l’existence de l’espèce pour gagner un pari imbécile, celui d’être le souverain absolu et de vassaliser tous les autres.
Dire que nous sommes en grand danger serait un euphémisme. Toutes nos erreurs passées sont de l’enfantillage à côté de ce qui se prépare dans notre dos.