@Jonas
Des auteurs ont été obligés de s’exiler à l’étranger pour éviter la prison (Alain Soral, Vincent Reynouard, Stéphane Blet, Boris Le Lay, ...) ou incarcérés simplement pour avoir écrit des livres (comme Hervé Ryssen qui a été détenu à Fleury-Mérogis).
Ce sont nos Navalny, nos
Navalny démocratiques.
Pas grand-chose quand on
compare à la réalité turque où les « vrais journalistes » sont en prison (les
nôtres sont au chômage selon nos dissidents, mais c’est très exagéré), et sans
doute à la Russie (bien que je ne connaisse pas les statistiques d’enfermement
pour délit d’opinion en Russie, sans doute beaucoup plus que chez nous).
Précision : Reynouard est
aujourd’hui encore en prison en GB, après avoir été incarcéré 1 an en France pour
délit d’opinion.
Tout ça pour dire que je suis
en désaccord avec l’enfermement de Reynouard. Quelles que soient les âneries qu’il ait pu proférer concernant Oradour, cela ne mérite pas des années d’enfermement dans un
pays qui se réclame de la Liberté.
Il faut des lois pour réguler la liberté d’expression, c’est évident, mais le parcours carcéral de Reynouard me fait penser que nos lois sont mauvaises, laissant trop de liberté d’appréciation au juge avec une tendance à sanctionner des idées supposées coupables, même si elles ne sont pas toujours explicitement et délictueusement formulées, plus que des faits.
Je suis de ceux (issu d’une famille victime de répression à l’Est de l’Europe) qui souhaitent l’abrogation des lois Pleven-Gayssot et assimilées : il y avait déjà avant ces lois un arsenal de lois suffisant pour condamner le racisme, la discrimination. L’alignement sur les exigences de l’UE traduit un glissement vers une sorte de totalitarisme néo-libéral qui progresse chaque année.