Il apparait que le ’’biais’’ est d’avoir voulu transposer une année particulière (en l’occurrence 2015) pour comparer avec 2020.
Si l’on observe la figure 1 présentée dans l’article, la tendance doit prendre en compte la totalité de la période 2011-2019, donc intégrant des années de rattrapage, pour établir la mortalité prévisionnelle de 2020.
Cette année là, la grippe hivernale (2019-2020) a été faible, sans aucun rapport avec le covid qui n’était pas encore répandu, c’est purement un hasard (en fin 2022 par exemple, les deux maladies ont cohabité). Mais si on regarde ensuite la courbe quotidienne 2020, il y a clairement un pic très marqué en avril et une forte bosse en fin d’année : par rapport au profil des autres années, la résultante annuelle apparait bien comme étant nettement supérieure (le covid a été bien au delà de simplement rattraper le déficit de décès de début d’année).
En résumé, le bon sens élémentaire doit intervenir pour interpréter les chiffres, et non pas des formules à aveuglettes, ou plutôt des formules sélectionnées pour ce que l’on cherche à prouver.
PS : on s’aperçoit que les ’’marches’’ de 2012 et 2015 suivent une année avec régression de mortalité, là le rattrapage est évident. Mais considérons cependant l’hypothèse qu’il y avait retard cumulé sur la période 2015-2019, la marche de rattrapage aurait été de l’ordre de 20 000 comme les précédentes (l’IFRAP a retenu un delta attendu de 13 000 dans son analyse sur 2020), non pas >50 000