Monsieur
Sur le thème de la torture vous traitez plutôt de la Question comme on l’appelait au Moyen Age. C’est à dire la torture comme moyen de faire avouer au coupable sa culpabilité. C’est effectivement inutile et condamnable, on doit trouver des moyens moins frustes.
Très différente est la question de la recherche d’informations sur des personnes sérieusement suspectées de terrorisme. Là, tout est effectivement question d’exécution et de savoir faire plus que de grands principes. Pour rester concret dans le cas des attentats de Madrid et de Londres je n’hésiterai pas à utiliser des moyens en fonction de leur efficacité pour pouvoir éviter les attentats. Il me semble que c’est raisonnablement possible, compte tenu du fait que les services espagnols ont rapidement retrouvé des suspects qu’ils connaissaient déjà. Il faut donc dans votre pesée des méthodes tenir compte des victimes qui peuvent être sauvées. Or j’ai retenu du livre du général Aussaresses que du renseignement bien fait pouvait épargner beaucoup de victimes, n’en déplaise à nos politiciens laches et défaitistes.
Cela peut vous paraître difficile mais comme disait René Char il y a des situations où il faut savoir penser en stratège et agir en primitif.
Finalement sur les sujets essentiels le poète et le bon sens commun peuvent se comprendre. Puissent t-ils finir par s’imposer, sur ce sujet comme sur d’autres comme l’immigration, sur l’angélisme journalistique dont on nous rebat les oreilles.