Votre article est intéressant et l’analyse des causes est assez exhaustif. Je ne rentrerai pas dans la polémique des points de vue de précédents commentateurs. Elle résume simplement le fossé politique que ce décès a illustré et le lien ou non avec la mise à sac de notre pays dans le but jouissif de s’attaquer à l’État, ses représentants, ses biens mobiliers et immobiliers, ou aux symboles d’une société consumériste mondialisée. Cet apparent désordre des actions cache mal une main ou plusieurs mains organisatrices mais ceci mérite un autre débat.
Votre lien démographie-territoire est évidemment un indicateur causal important mais votre conclusion sur des mesures anti-natalité généralisées me semblent ne pas apporter une solution raisonnable et créer une situation dans 15 ans catastrophique. Mais dès son application elle accélère le vieillissement du pays. Il est un fait que le peuplement par l’immigration pose le problème de la surnatalité par rapport à la population assimilée récemment ou non. La France n’a été forte dans l’histoire que lorsqu’elle avait une dynamique démographique supérieure à ses voisins. L’Italie est condamnée à disparaître si elle ne fait plus d’enfants ou à voir le grand remplacement par l’immigration. L’Allemagne est dans le même cas. Il faut au contraire inciter les jeunes couples à avoir des enfants alors qu’il s’installe une baisse inquiétante de la natalité par peur de l’avenir et une hausse de l’individualisme nombriliste. D’une façon un peu caricaturale on peut dire que nous avons deux populations, une population assimilée et une autre qui ne l’est pas encore ou ne le sera jamais.
C’est le facteur clé de mise en œuvre d’une politique démographique française. Il faut sortir de la politique nataliste de la famille nombreuse car nous ne sommes plus dans le boom nataliste nécessaire après la guerre de 39-45. Il faut qu’elle insiste sur la nécessité du minimum de deux enfants par couple et dissuade de dépasser trois, tout en laissant la liberté à chacun. Les prestations familiales ne doivent pas prendre en compte le 4ème enfant et au-delà, ou allant en decrescendo rapide, mais doivent être augmentées jusqu’au troisième enfant. Actuellement pour une grande partie de la population, le niveau de vie décroit avec le nombre d’enfants sauf à réduire la surface d’habitation par personne de la famille. Ce changement de la politique familiale a des conséquences sur la disparité de fécondité des couples assimilés par rapport aux autres et booste l’envie de créer une famille pour les couples. Mais il y a bien d’autres choses à faire pour redynamiser un peuple qui ne croit plus en lui évidemment.