(2/2) Il y a de la violence policière liée à des circonstances. Par exemple dans un certain type de manifestations et de leur traitement avec des postures variables de la chaîne de commandement du ministre aux préfets, l’usage de technique peu ou plus employée (la nasse, les motos) dans des pays comparables et d’armements aussi, qui favorisent les tensions et les bavures. Le rôle des black bloks qui tantôt ne trouvent pas d’espace (manifs associées à la réforme de la retraite) et tantôt en trouvent sans que l’on sache vraiment pourquoi. Nous avons régulièrement une substitution de l’usage de la police en lieu et place du dialogue social. C’est devenu une spécialité française que personne ne nous envie.

Enfin, la police confrontée à la délinquance associée aux ghettos de pauvres et d’immigrés qui ne se sont pas constitués tout seul et où elle n’a pas en réalité les moyens de mener réellement ses missions ( à l’image des autres services publics) comme l’a démontré involontairement Macron avec sa tournée à Marseille. Il y a là de longue date une absence de politique coordonnée de la ville qui est défaillante. Ce n’est pas la police qui peut suppléer à cela. Cette situation est une machine infernale où la police est amenée à flirter entre la bavure et l’impuissance. Au quotidien pour certains. Le métier de policier comme bien d’autres a été abîmé.

Rappelons-nous. Dans une campagne présidentielle le syndicat Alliance a fait défiler devant lui des candidats pour leur demander des comptes et il y en a eu pour venir s’aplatir. Et c’est passé comme une lettre à la poste. C’est le ferment d’une évolution très dangereuse que certains ne demandent qu’à exploiter. Pensons aux moyens dont disposent un Bolloré et aux manigances dont ces gens qui ne renoncent jamais sont capables.. Le danger n’est pas forcément là où les médias le sous-entendent. Un ancien ministre de l’Education Nationale avait préconisé de tirer au fusil sur les gilets jaunes. Un philosophe médiatique R Enthoven, soutien de la macronie et de ce que cela représente, en posture permanente de directeur de conscience dégoulinant de moralisme qui a déclaré qu’entre Le Pen et JLM, il choisirait Le Pen. C’est à dire qu’entre une gauche républicaine et Le Pen, il a choisi. Méfions-nous de la puissance toujours en devenir des médias, de leur pouvoir anesthésiant et de la servilité très répandue qui y sévit.

Concernant le développement de ghettos de pauvres et d’immigrés, l’avertissement vient de loin de la part de Georges Marchais avec des étapes significatives comme en 2005 et ceux qui ont fait la politique du pire sans toujours bien s’en rendre compte, juste préoccupés du prochain mandat, continuent aujourd’hui de tenter de récupérer un peu de carburant électoraliste. Ce n’est même plus la peine de les nommer tellement ils brillent et à l’occasion crient fort pour donner le change.

Il n’y a plus de temps à perdre. Laissons derrière nous ce type de politiciens dont la seule ambition maintenant à l’égard des classes moyennes et populaires est de changer les apparences en posant des rustines jusqu’au prochain coup de chaud. Il faut une politique coordonnée pour pouvoir laisser derrière nous ces boulets. Qui renvoie à une alternative politique fondée sur une authentique république démocratique fondée sur une responsabilité économique et écologique inséparable d’une authentique justice sociale.