@Enki
Imaginaire comme en Italie avec de sacrées surprises pour
ses électeurs trop confiants et naïfs.
« Quant-à
l’extrême droite, c’est l’ennemi imaginaire, celui qu’on attend toujours et qui
ne vient jamais, comme dans Le désert des Tartares ».
→ Le Monde
diplomatique (juillet 2023).
« Le modèle Meloni » Ou, pour ceux qui ne
veulent pas ouvrir les yeux, comment découvrir quand c’est trop tard la vraie
nature de l’extrême-droite et ce qu’elle représente.
https://www.monde-diplomatique.fr/2023/07/BREVILLE/65909
Benoît
Bréville étudie le “ modèle
Meloni ” : « Oubliés, les tumultes de l’été dernier. Mme Ursula von
der Leyen, présidente de la Commission européenne, menaçait alors les Italiens
de représailles s’ils portaient au pouvoir Mme Giorgia Meloni. Désormais,
les deux dirigeantes, l’une de droite, l’autre d’extrême droite, s’affichent
tout sourire devant les photographes, échangent des amabilités sur les réseaux
sociaux et partent en voyage ensemble en Tunisie. La présidente du conseil
italienne, que l’on disait « populiste »,
« illibérale » et « postfasciste », est devenue en quelques
mois une partenaire sérieuse et raisonnable.
Mme Meloni a vite compris la recette pour opérer cette
métamorphose. Sitôt installée au palais Chigi, elle a concocté un budget de
rigueur, taillé dans les dépenses sociales et mis en sourdine ses critiques
contre le carcan de Bruxelles – autant d’impératifs pour obtenir la
manne du plan de relance (191 milliards d’euros d’ici 2026). Elle a
affirmé son attachement à l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN),
réclamé des sanctions plus drastiques contre Moscou, des armes plus
sophistiquées pour Kiev. Bref, elle s’est fondue dans le discours
dominant. « Il n’y a pas plus militante pour
l’Europe et pour l’euro que Giorgia Meloni », applaudit
l’essayiste français Alain Minc (FigaroVox, 8 juin 2023). « Aujourd’hui, elle défend Kiev avec passion dans tous ses
discours. On ne l’entend plus critiquer ni l’Union européenne ni l’OTAN. En
quelques mois, elle s’est débarrassée de son image extrémiste », exulte
le politologue libéral Dominique Reynié (Le Figaro, 11 juin 2023). »