Une brave dame. Je la re-cite après Rakoto (un passage quime fait penser à nos moutons hexagonaux) : « Rien n’est plus démodé que la mode. C’est pourquoi se vanter d’être à la mode est une posture ridicule qui peut nous entraîner dans des dérapages, voire des culs-de-sac à nous dénaturer sans possibilité de retour à nous-mêmes. (…) Il en est de même des idées à la mode sur lesquelles s’abattent tous les obsédés cherchant à s’affranchir des interdits, des tabous et des codes sociaux, moraux ou culturels dont ils se croient prisonniers. Par ignorance, ou par confusion d’esprit, ces gens sautent à pieds joints dans ce qu’ils croient être le progrès et la supériorité sur les honnêtes gens, qui respectent les règles et incarnent la vie ennuyeuse et ratée du « monde ordinaire ». Ces amateurs à la recherche de toutes les nouveautés parfois illicites et sexuellement déviantes et criminelles se proclament libres et s’estiment au-dessus de la mêlée. Ils se regroupent, car ils se reconnaissent dans des signes et des comportements douteux qui les remplissent de plaisirs plus ou moins pervers. Ils se rient des autres, se congratulent et vivent en quelque sorte en sectes. Ainsi goûtent-ils aux fruits enivrants du pouvoir, de la domination et de l’exclusion de ceux qui ne sont pas eux. ».