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Commentaire de Jonas

sur Une usurpation de pouvoir


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Jonas Jonas 15 juillet 2023 14:02

« Ne sommes-nous pas, dans les faits, soumis à la volonté des élus et totalement démunis de gouvernance ? »

C’est ça la république. C’est le destruction de la Monarchie de droit Divin avec ses lois spécifiques dans chaque région de France, pour lui substituer un État totalitaire centralisé. Il n’y a plus rien entre l’homme et l’état, alors que autrefois, l’homme appartenait à une paroisse, et était protégé par une corporation d’artisans.

La république, c’est le contrôle total de l’individu par les lois, la collectivité et l’état. 1789, c’est 1984 avant l’heure.
Saint-Just, républicain de la révolution française et proche de Robespierre (il sera guillotiné le même jour que lui), résume parfaitement dans son ouvrage « Fragments sur les institutions républicaines » ce que doit être la République.
Saint-Just exprime que les institutions doivent changer les hommes :
« Les institutions ont pour objet de mettre dans le citoyen, et dans les enfants même, une résistance légale et facile à l’injustice ; de forcer les magistrats et la jeunesse à la vertu ; de donner le courage et la frugalité aux hommes ; de les rendre justes et sensibles ; de les lier par des rapports généreux ; de mettre ces rapports en harmonie, en soumettant le moins possible aux lois de l’autorité les rapports domestiques et la vie privée du peuple ; de mettre l’union dans les familles, l’amitié parmi les citoyens ; de mettre l’intérêt public à la place de tous les autres intérêts ; d’étouffer les passions criminelles ; de rendre la nature et l’innocence la passion de tous les cœurs, et de former une patrie. »

Pour assurer le triomphe de l’égalité et de la vertu, elles doivent pouvoir s’emparer de tous les aspects de la vie humaine qui doivent être totalement réglementés, y compris les plus intimes. Dans la République utopique de Saint-Just, tous vivent sous le regard de tous. Chacun doit rendre compte à l’assemblée des citoyens de ses affections. Ainsi, « Tout homme âgé de vingt et un ans est tenu de déclarer dans le temple quels sont ses amis. Cette déclaration doit être renouvelée, tous les ans, pendant le mois de ventôse. »
De même, la brouille entre amis doit faire l’objet d’une déclaration : « Si un homme quitte un ami, il est tenu d’en expliquer les motifs devant le peuple dans les temples, sur l’appel d’un citoyen ou du plus vieux ; s’il le refuse, il est banni. »
L’amitié est obligatoire : « Celui qui dit qu’il ne croit pas à l’amitié, ou qui n’a point d’amis, est banni. »
De même, le citoyen doit rendre compte de l’usage qu’il fait de ses biens : « Tout citoyen rendra compte, tous les ans, dans les temples, de l’emploi de sa fortune. »
Rien n’échappe à la loi, rien n’existe sans elle, pas même l’autorité paternelle : « L’enfant, le citoyen, appartiennent à la patrie. »


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