Je suis tout à fait enchantée de ce texte qui va dans le sens de ma ligne de vie. Je me suis souvent définie comme une fainéante avec mon sang du sud qui m’incite plus au farniente qu’à l’effort. Quant à me dépasser, « questi peccati non si fanno » chez moi... malgré un sentiment diffus de culpabilité qu’on essayait de m’instiller avec chaque incitation (il faut que tu..., tu n’as qu’à...., tu pourrais... et j’en passe). Même si ma tendance générale est d’éviter le stress, je suis parfois sortie de ma zone de confort pour aller voir plus loin. Mais l’impulsion venait de l’intérieur et ne me laissait pas le choix, comme pour écrire par exemple. Alors, sortir de sa zone de confort, oui, mais en temps et en heure à notre rythme. Et n’en déplaise aux gnangnans de service qui vont hurler en lisant la suite, la vie/ la nature sont injustes et distribuent de façon tout à fait arbitraire dans les cerveaux les dons, les aptitudes, tout ce qui fait partie de l’inné. Alors, OK de travailler, faire des efforts pour obtenir des acquis, des compétences, améliorer toutes ces choses qui ne tombent jamais toutes cuites dans le bec. Mais à un moment donné, il faut être conscient de ses propres limites et savoir que certaines sont infranchissables et que même en y passant une vie, on n’y arrivera pas. Et là, apprendre à dire « stop », « non ». Et il n’y aucune honte à avoir et il ne faut pas stresser. En ce moment, se jouent les championnats du monde de Scrabble en Suisse et c’est un exemple parlant pour moi (parce qu’on lutte plus avec soi-même plutôt que contre les autres) : je ne serai jamais en série 1 ni même 2 (pour info, ce sont les extraterrestres qui trouvent toutes les solutions comme l’ordinateur), c’est un fait. Et alors ? Je ne vais pas en faire une maladie. Comme pour tous les autres participants, en tout cas je l’espère pour eux, j’ai un max de plaisir à relever le défi et faire de mon mieux.