Pour en finir avec le « dépassement de soi »
Il faut « sortir de sa zone de confort », « repousser ses limites ». Cette injonction omniprésente est un poison qui nous empêche de jouir de la vie et de nous révolter contre un système social tyrannique. Et si on essayait de s’en désintoxiquer ?
Avertissement
Avant toute chose, j’aimerais prévenir un malentendu : le but de ce billet n’est pas de faire l’éloge d’une vie fade, routinière, exempte de nouveauté et de créativité. Ce qui me gêne, dans l’idée qu’il faut se dépasser soi-même, c’est moins le dépassement de soi que ces deux petits mots : « il faut ». La thèse que je vais défendre ici, c’est qu’une telle injonction est à la fois nuisible, superflue et contre-productive. Elle est nuisible, car elle nous rend perpétuellement insatisfaits de nous-mêmes, tout en nous disposant à nous soumettre aux exigences inhumaines du capitalisme. Elle est superflue, car nous avons naturellement le désir de découvrir et d’inventer de nouvelles choses. Elle est contre-productive, car elle nous incite à nous conformer à un idéal tout fait, sans originalité, et parce qu’elle nous pousse, par le stress qu’elle provoque en nous, à nous réfugier dans des routines rassurantes ou des addictions.
Un stress hautement morbide
Si le stress peut être utile sur une courte durée, pour faire face à un danger, il empoisonne l’organisme et le psychisme lorsqu’il devient chronique. Ce point est bien expliqué dans cette émission de France Culture. Or, nous sommes dans une société qui favorise le stress chronique, en nous incitant en permanence à nous dépasser, à prendre des risques, à repousser nos limites. Pour illustrer ce point, je prendrai l’exemple du système scolaire français (mais la France n’est pas si exceptionnelle que cela). L’autre jour, j’écoutais sur France Culture une émission très intéressante sur le lien entre l’anxiété des enfants et des jeunes et les évaluations scolaires. Parmi les intervenants, on pouvait entendre Charles Hadji, agrégé en philosophie, professeur honoraire en sciences de l’éducation de l’université de Grenoble Alpes, et auteur de Les défis d'une évaluation à visage humain. Dépasser les limites de la société de la performance (ESF sciences humaines). Je retranscris ici un extrait de cette émission (à partir de la minute 48), où M. Hadji répond à une question de la productrice et animatrice Louise Tourret :
Louise Tourret : « Il y a une question qui m’intéresse, ce soir, puisqu’on parle de réussite, on parle d’échec aussi, et de peur de l’échec, c’est peut-être ce trou dans nos représentations, Charles Hadji, entre l’un et l’autre. Qu’est-ce qu’il y aurait, qu’est-ce qu’on pourrait mettre entre la réussite et l’échec, est-ce qu’il y a un entre-deux sur lequel on peut poser des mots ? »
Charles Hadji : « Tout dépend de la conception que l’on développe de la réussite ; parce que [...] le stress est lié aux attentes et tout dépend du niveau d’attente : il peut y avoir excès d’attente jusqu’à la rupture. Alors, il ne s’agit pas de bannir la compétition, mais de lutter contre l’obsession du résultat. Et je pense que ce qu’on peut mettre, entre l’échec et la réussite, c’est peut-être une autre conception de la réussite et de l’échec, et ne pas se contenter de concevoir la réussite comme victoire dans une compétition sociale où le vainqueur rafle tout et où l’autre n’est qu’un concurrent qui doit être, sinon écrasé, du moins écarté, mais penser la réussite comme une progression de soi par rapport à soi. Et ceci implique que l’on puisse disposer d’un modèle de l’homme pleinement développé, ce modèle que Kant désignait comme le modèle de l’homme divin que nous portons en nous : la personne pleinement développée […]. »
En apparence, ce programme ne peut que favoriser le bien-être de chaque individu. Au rebours d’une organisation sociale inhumaine, où la concurrence écrase impitoyablement les plus faibles et stresse même les plus forts, il s’agit d’aider les individus à développer leurs potentialités personnelles. Mais le moyen proposé pour atteindre ce but est problématique. Se comparer à soi-même, tâcher de voir si on a « progressé », c’est toujours prendre le risque de constater qu’il y a un décalage entre ce que l’on est actuellement et l’objectif qu’on s’était fixé. Et si, comme le propose Charles Hadji, cet objectif consiste à se conformer à un « modèle de l’homme divin », alors la frustration n’est pas seulement un risque : elle est inévitable. Finalement, il n’y a pas de différence essentielle entre se comparer aux autres et se comparer à soi afin d’évaluer sa progression. Dans les deux cas, l’individu est aliéné : il est sommé de s’identifier à un idéal qui ne vient pas vraiment de lui, une idole inaccessible et inhumaine. Il y a là une forme sécularisée de religiosité, et ce n’est pas un hasard si Charles Hadji se réfère ici à Kant, un auteur très marqué par le christianisme.
Le christianisme est une religion séduisante, car il promet aux hommes de se libérer du péché et de la tristesse grâce à l’intervention d’un Dieu aimant et paternel, qui incite ses enfants à s’aimer les uns les autres. Mais cette promesse ne s’est pas réalisée. Le christianisme, loin d’apporter la liberté, la joie et l’amour, a plutôt cultivé la mauvaise conscience, une forme de haine de soi qui ne favorise guère l’amour du prochain (celui-ci consistant à aimer autrui « comme soi-même »). Cet échec s’explique peut-être par le fait que l’amour a été présenté comme un devoir plus que comme quelque chose de désirable, comme un idéal inaccessible plus que comme une réalité agissante ici et maintenant. Au lieu de dire aux êtres humains qu’ils sont tous dignes d’un amour inconditionnel, quelles que soient leurs imperfections (y compris le fait de ne pas parvenir à aimer autrui inconditionnellement), le christianisme a exigé d’eux un amour parfait, sans lequel ils ne pourront jouir du bonheur éternel que Dieu promet à ceux qu’il a choisis : « Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait » (Matthieu, V, 48, traduction de Louis Segond). Face à une telle exigence, il n’est pas étonnant que tant de chrétiens aient craint de souffrir éternellement en enfer.
Il me semble que nous ne sommes pas vraiment sortis de ce climat anxiogène. Certes, avec le triomphe de la bourgeoisie, aux alentours de la Révolution française, la religion chrétienne a perdu de son importance. Mais les idéologies bourgeoises ont conservé l’idée que l’être humain doit sans cesse repousser ses limites, ne jamais se contenter de ce qu’il est ni de ce qu’il a. Cela vaut bien sûr pour la fraction la plus puissante de la bourgeoisie, celle qui détient le capital financier : le but, pour cette classe dominante, c’est d’accumuler toujours plus de capital, sans aucune limite – quitte à détruire pour cela les liens sociaux et affectifs, les services publics, la santé physique et psychique des êtres humains et l’ensemble des écosystèmes de la planète. Car pour parvenir à leurs fins délirantes, les capitalistes mettent à contribution toutes les « ressources » possibles, qu’elles soient naturelles ou humaines. Dans cette perspective, le discours selon lequel chacun doit « repousser ses limites », « sortir de sa zone de confort », apparaît comme un outil très précieux au service de l’accumulation du capital. Sous prétexte de donner une occasion aux travailleurs d’exploiter leur potentiel et de s’épanouir personnellement, cette forme de management sert à capter leur énergie physique et psychique pour accroître le profit des actionnaires. Même le sport, qui devrait être un loisir, est devenu une industrie dont les salariés sont traités comme des machines à produire de la performance.
Et cette moderne religion du dépassement de soi, comme le christianisme, instille en ses adeptes la peur de l’enfer. L’enfer, dans nos sociétés modernes et « démocratiques », ce sont tous les maux réservés à ceux et à celles qui n’ont pas suffisamment « repoussé leurs limites ». C’est la misère, le fait de ne pas pouvoir manger à sa faim et de ne pas pouvoir nourrir correctement ses enfants. C’est le fait d’être stigmatisée comme une personne « assistée », qui « coûte un pognon de dingue » alors qu’il lui suffirait de traverser la rue pour trouver du travail. L’enfer, c’est aussi le fait de se donner corps et âme dans son travail pour finir par être viré-e, harcelé-e ou placardisé-e. L’enfer, c’est encore l’échec scolaire et la conséquence probable de cet échec : le fait d’être assigné-e à une position méprisée dans la société (sauf dans des circonstances exceptionnelles, comme lorsque les « premiers de cordée », confinés chez eux, se rendent compte de l’importance des « premiers de corvée », ou lorsque les damné-e-s de la terre relèvent la tête et s’unissent pour faire valoir leurs droits).
Une injonction inutile
On vient de voir en quoi l’injonction à se dépasser soi-même est un élément essentiel d’une maladie sociale qui détruit les êtres vivants en général, et l’être humain en particulier. Mais, pourrait-on m’objecter, cela vaut surtout si cette injonction est permanente, comme c’est le cas dans le capitalisme. Ne pourrait-elle pas devenir utile si on en faisait un usage raisonnable, afin de lutter contre la paresse naturelle de l’être humain ? Il me semble qu’on peut répondre négativement à cette question. Pour empêcher notre paresse de prendre des proportions excessives, nous disposons déjà de deux moyens naturels très efficaces.
Le premier, c’est l’aiguillon de la faim. Pour satisfaire nos besoins primaires, nous sommes contraints de travailler un minimum. Le deuxième moyen, c’est notre créativité et notre curiosité naturelles, qui nous poussent à étudier le monde, à accroître nos connaissances, à inventer des techniques, à créer des œuvres ou des performances artistiques, et à réformer les institutions sociales et politiques. En tant qu’êtres vivants, conscients et pensants, nous ne sommes jamais complètement en repos. La vie, y compris la vie de l’esprit, c’est un perpétuel dépassement de soi. Il est donc inutile de se forcer – ou de forcer les autres – à relever des défis ou à se conformer à un idéal plus ou moins lointain : il suffit d’être à l’écoute de ses désirs, et de laisser autrui accomplir les siens. Les seules contraintes qu’il est raisonnable d’instaurer, dans une société, ce sont des règles collectives qui limitent les désirs de tout le monde (y compris les capitalistes, en admettant que de telles personnes aient leur place dans une société raisonnable), de manière à ce que chacun respecte la liberté des autres. Nous n’avons pas à contraindre les autres à désirer : cela n’aurait aucun sens. Et c’est pourtant ce que nous essayons de faire quand nous disons à des jeunes : « C’est dommage que tu n’aies pas plus d’ambition pour ton avenir, avec tes capacités et tes bons résultats scolaires ! »
Une injonction contre-productive
On vient de voir qu’il est absurde de commander à quelqu’un d’avoir des désirs : que ce soit le désir de faire le bien à autrui (« Tu aimeras ton prochain comme toi-même »), le désir de s’instruire ou le désir de créer de nouvelles choses. Mais pour absurde qu’il soit, ce genre de commandement n’en a pas moins des effets. Alors qu’elle est censée favoriser la créativité et l’initiative personnelle, l’injonction à se dépasser soi-même conduit plutôt les individus à vouloir imiter un modèle préexistant, à se conformer à un idéal présenté comme désirable par la société, par des parents ou des pédagogues. La créativité véritable ne peut venir que des profondeurs de l’inconscient et du désir : c’est un processus vital qui peut éventuellement déboucher sur une image consciente qu’on souhaite matérialiser, mais qui ne saurait se réduire avec le fait de se conformer à une telle image. Dans Whiplash, de Damien Chazelle, un professeur de jazz tyrannise ses élèves, en alternant des moments de séduction, voire de gentillesse apparente, et des séances d’humiliation. À la fin du film, il prétend justifier son comportement pervers par l’intérêt supérieur de l’art. Ce qu’il veut, ce n’est pas former des élèves médiocres, qui font un travail correct (« good job »), mais inciter chacun à repousser ses limites de manière à produire un résultat excellent, une perle rare. Mais de quelle excellence parle-t-il ? On a souvent l’impression, dans le film, qu’il s’agit surtout d’une perfection technique (par exemple d’une extrême rapidité d’exécution, pour le personnage principal, qui est percussionniste). Et peut-être cette méthode brutale est-elle efficace dans ce domaine, encore qu’elle ne soit peut-être pas la meilleure. Mais qu’en est-il de la créativité ? Comment peut-on être à l’écoute de ses propres désirs et de sa propre imagination, si on est obsédé par le regard des autres, terrifié par la perspective d’une humiliation ? Un professeur qui maltraite ses élèves ne cherche pas réellement à les aider à dépasser leurs propres limites : tel un contremaître d’usine ou de centre d’appels, il veut au contraire les enfermer dans une routine, discipliner leur corps et leur esprit pour en faire des machines prévisibles et performantes.
Ajoutons que le stress produit par l'injonction à se dépasser soi-même pousse les individus à se replier sur des routines sécurisantes et à plonger dans toutes sortes d'addictions (tabac, alcool, séries télévisées, jeux d'argent, sucre, cannabis, cocaïne, etc.) pour tenter de créer artificiellement une "zone de confort" qui leur est refusée. Là encore, cette injonction s'avère contre-productive.
Désintoxication
Je pense avoir donné quelques arguments solides pour soutenir l’idée que l’injonction du dépassement de soi est nuisible, inutile et contre-productive. Mais comment faire pour s’en débarrasser ? Le problème, c’est que ce n’est pas seulement une idée. S’il s’agissait seulement d’une erreur intellectuelle, il suffirait pour s’en défaire de lire des ouvrages de philosophie (ceux de Spinoza ou d'Épicure, par exemple), de sociologie, de biologie ou de psychologie. Mais il s’agit d’une idéologie qui imprègne à la fois les structures de la société et la totalité de notre personne : nous sommes intoxiqués intellectuellement, mais aussi au niveau de notre imagination, de nos affects, de notre système nerveux… L’exigence de l’auto-dépassement produit du stress, et le stress, en devenant chronique, renforce l’illusion que cette exigence est légitime. Voilà pourquoi notre cure doit être multidimensionnelle. Nous avons tout intérêt, non seulement à nous instruire, mais aussi à lutter collectivement pour mettre fin au capitalisme, dont le caractère mortifère est de moins en moins à démontrer. Mais notre lutte, me semble-t-il, pourra être d’autant plus efficace qu’elle s’accompagnera de pratiques personnelles. Nous serons d’autant plus épanouis que nous nous adonnerons à des activités qui sont en elles-mêmes leur propre but, qui nous procurent un plaisir immédiat, indépendamment de leur utilité sociale ou de leur conformité à un idéal. Cela peut être passer du temps avec des amis, écouter une musique qu’on aime bien, se promener pour le plaisir, sans se forcer à réaliser une performance sportive, éventuellement avoir une activité productive ou créatrice, du moment que c’est un loisir. Mais l’épanouissement passe aussi par le repos, la paresse, et par des moments où l’on se contente de prendre conscience de ce qu’on est en train de vivre, ici et maintenant, au lieu de se demander si on est conforme à un modèle parfait. Au fond, c’est peut-être cela, une vie « divine ».
Appendice
Pour prolonger cette réflexion, je propose aux lectrices et aux lecteurs endurant-e-s de réfléchir à cette question : faut-il vraiment « sortir de sa zone de confort » ? Ce sujet a été abordé en 2020 par Géraldine Mosna-Savoye, productrice à France Culture, dans son Journal de la philo. On pourra lire ou écouter ici l’intégralité de sa chronique.
En voici un extrait particulièrement significatif :
« Pour bien poser le problème que pose cette injonction à “sortir de sa zone de confort”, il faut déjà éclaircir un certain nombre d’éléments qui la composent : l’idée, d’abord, que le confort serait le synonyme du calme plat, de la passivité, ou de l’engluement ; l’idée, par suite, qu’en sortir signifierait forcément, à l’inverse, être actif, avancer, s’éprouver ; l’idée, si je fais la synthèse, que rester confort et en sortir reviendrait donc à une alternative entre stagner et progresser.
On voit là les couches de présupposés qui ont englouti cette expression devenue un cliché. Il serait bon de progresser et ce mouvement passerait par le fait très concret de sortir d’un certain état. Mais plus que de sortir d’un certain état, comme on passe de la tristesse à la joie, ou du canapé à une salle de sport, il s’agirait que cette sortie nous mette en danger, nous mette mal à l’aise, qu’il y ait là comme une prise de risques.
C’est cette dimension-là qui me frappe tout particulièrement, et le mot de “confort” n’y est pas pour rien : l’inconfort serait nécessairement le signe que quelque chose se passe, et a priori, ce serait là quelque chose de bien.
Mais d’où vient cette idée que prendre un risque serait forcément un progrès ? Que l’inconfort, bien qu’il dise quelque chose de nous, soit forcément un bienfait ? Et que quelque chose se passe soit d’ailleurs une bonne chose ?
Certes, je vois bien ce qui est à l’œuvre : cette valorisation perverse de ce qui nous met ou nous fait mal, ce retournement sournois du malaise en bien-être, cette dialectique perfide de tous ces “ça en vaut bien la peine”, “le travail, c’est la santé”, ou encore, “il faut souffrir pour être belle”.
Mais ça n’en reste pas moins paradoxal : par quelle magie un mieux-être passerait-il par un moins bien, littéralement par un mal-aise ? Par quel paradoxe devrait-on sacrifier son réel bien-être au nom d’un mieux-être potentiel ? »
Pour compléter l’argumentation de Mme Mosna-Savoye, on pourrait chercher à définir plus précisément ce que signifie l’expression « zone de confort ». Voici ce que j’ai trouvé dans Wikipedia : « La zone de confort est un état psychologique dans lequel une personne se sent à l'aise. Dans cette zone, elle peut garder le contrôle tout en éprouvant un faible niveau de stress et d'anxiété. Dès lors, un niveau constant de performance est possible
Bardwick définit le terme comme « l'état comportemental d'une personne qui choisit de vivre dans une position neutre d'anxiété. » Brown le décrit comme « l'espace où notre incertitude, le manque et la vulnérabilité sont réduits au minimum et où nous croyons que nous aurons accès à suffisamment de nourriture, d'amour, d'estime, de talent, et de temps. Où nous avons le sentiment d'avoir un certain contrôle. »
[...]
Sortir de sa zone de confort cause de l'anxiété et entraîne une réaction de stress. En effet, White (2009) fait référence à la « zone optimale de performance », dans laquelle la performance peut être améliorée par une certaine quantité de stress. Yerkes (1907) a indiqué que « l'anxiété, améliore les performances jusqu'à un certain seuil estimé optimal. Au-delà, cet effet se détériore à mesure que des niveaux plus élevés d'anxiété sont atteints. » Il s'agit de la « zone de danger » dans laquelle la performance diminue rapidement sous l'influence d'une plus grande anxiété. »
On le voit, il n’y a rien de honteux à vouloir rester dans sa zone de confort. C’est même plutôt sain !
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