Si Dieu a mauvaise presse, par contre le satanisme lui est partout florissant. Ce matin de lire un article de Guy Bouliane dont voici un extrait. Qui ne pourrait y reconnaître notre restant de civilisation actuelle ??? https://www.guyboulianne.info/2023/07/21/un-article-de-jean-paul-cardinal-le-satanisme-tire-letre-vers-le-bas-lenfer-symbolisant-les-pulsions-et-passions-de-la-matiere-et-de-la-bete/. « Le IIIe Millénaire sera probablement celui de la Civilisation technologique : ingénierie biogénétique, astronautique et colonisation extraterrestre, intelligence artificielle et réalité virtuelle holographique, robotisation post-industrielle, neurochirurgie bionique (wetware)… Certains chrétiens interprètent ce « règne de la quantité et ces signes des temps » comme des symptômes du triomphe temporaire de Satan — non pas celui des films d’horreur, mais l’Intelligence luciférienne qui enfoncerait corruptivement la noosphère humaine dans la vase du matérialisme technocratique et du matérialisme hédoniste de consommation réifiée. Pour ces chrétiens, et pour des ésotéristes comme René Guénon,[7] il ne faut pas s’imaginer que des hordes de démons cornus et de vampires vont abruptement jaillir sur la surface de la planète : les agents de Lucifer (sans aucune référence à Dante, Jérôme Bosch, Éliphas Lévi, Stephen King) seraient les technobureaucrates du capitalisme mégacorporatif, les manipulateurs du marketing, de la publicité, des mass-media. Satan n’aurait pas besoin de messes noires gothic puisque les ondes alpha des cerveaux de consommateurs seraient stimulées, le soir, par l’envoûtement des artifices télévisuels. Manipulé par l’humour hédoniste des sit-coms et des commerciaux complaisamment infantiles (les « vidanges du Diable », dirait le chansonnier), le psychisme collectif en serait venu à oublier ses origines métaphysiques. La transcendance spirituelle serait obscurcie par les énergies vitales, telluriques, chthoniennes, libidinales. Les canaux de télévison ne déversent-ils pas dans le psychisme collectif ces tortueux et tourmentés fleuves de l’Enfer, dont Platon a décrit la toxique et complexe topologie dans le Phédon ? La conscience humaine ne percevrait alors plus que du béton, de l’acier, des néons, des effets électroniques, du plastique, une multiplicité croissante de machines, de gadgets, de paperasse, de « particules élémentaires » — dans cette réification hypertrophiée de la noosphère « globale ». Des hamburgers et des jeux. Un chef d’œuvre oublié des années 1940, par Raymond Abellio, soutenait un tel genre de point de vue, en s’inspirant partiellement de la philosophie phénoménologique : Vers un nouveau prophétisme : essai sur le rôle politique du sacré et la situation de Lucifer dans le monde moderne.[8] »