@Octave Lebel
Déjà posté, mais à mon avis utile pour éclairer les évidences sociologiques.
L’immigration a servi de compensation
aux classes creuses (guerres) et conjointement de pression à la
baisse sur les revendications sociales et bien sûr de tous temps de rente
électorale pour l’extrême-droite et ses alliés en opportunisme. Elle est aussi
une monnaie d’échange pour les pays d’origine (autrefois la Belgique a échangé
un travailleur italien contre un sac de charbon), une source de revenus mais
aussi une perte subie ou voulue par des classes dirigeantes impuissantes,
irresponsables et/ou corrompues. La pression sur les revendications sociales à
la baisse a moyennement marché par ailleurs en raison de la combattivité des
salariés (les syndicats ont très vite
intégré avec succès les immigrés) et aussi en raison de l’existence de l’URSS
comme contre-modèle.
Puis,
l’URSS, hors-jeu, est venue la mondialisation où cette fois-ci (une sorte de mutation
du colonialisme, l’impérialisme n’ayant jamais cessé d’exister) il s’est agi
d’exploiter sur place une partie du monde en laissant la responsabilité
politique des pays aux autochtones. Tout en ayant besoin d’une consommation de masse ici pour des produits
de moyenne et basse qualité en grands nombres et renouvellement rapide. Très
vite, l’économie du luxe non plus ne s’est pas privée de l’aubaine d’une
main-d’œuvre bon marché. Entre-temps, la démographie ayant doucement mais
régulièrement baissé, il a fallu alors préserver le marché intérieur et
entretenir l’immigration compensant à la marge la démographie qu’il s’agit de
préserver aussi pour d’autres raisons. Notamment politiques au sein de l’Europe
où le nombre d’habitants donne encore un avantage économique mais aussi en lien
avec des mécanismes électoraux de
représentation au sein de l’UE.
Ainsi
s’est installé un nouvel équilibre instable avec le chômage, prix maintenant
d’une fuite en avant vers la rentabilité à court terme. Qui nécessite aussi la
prise en charge collective des laissés-pour-compte aidés ou utilisés comme
réserve pour des emplois précaires ou très pénibles à forte rotation. Inutile
de dire que cette situation est difficile à assumer et à justifier
politiquement. N’est-ce pas messieurs Macron, Lemaire, Zemmour et madame Le
Pen. Faut-il préciser que les médias dans les mains de qui l’on sait (ces
milliardaires de la mondialisation) aident bien ce beau monde à entretenir la
confusion ?
Il
s’agira bien entendu de mieux organiser, diversifier, protéger et partager le travail quand
l’extrême-droite soutient maintenant l’allongement du temps de travail parce
qu’il faut payer la dette nous explique-t-elle. Bravo les artistes.