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Commentaire de Octave Lebel

sur L'ultradroite fait peur mais l'ultragauche pas moins : quand Fatima Ouassak appelle à tout brûler !


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Octave Lebel Octave Lebel 23 juillet 2023 21:12

@Octave Lebel

Déjà posté, mais à mon avis utile pour éclairer les évidences sociologiques.

L’immigration a servi de compensation aux classes creuses (guerres) et conjointement de pression à la baisse sur les revendications sociales et bien sûr de tous temps de rente électorale pour l’extrême-droite et ses alliés en opportunisme. Elle est aussi une monnaie d’échange pour les pays d’origine (autrefois la Belgique a échangé un travailleur italien contre un sac de charbon), une source de revenus mais aussi une perte subie ou voulue par des classes dirigeantes impuissantes, irresponsables et/ou corrompues. La pression sur les revendications sociales à la baisse a moyennement marché par ailleurs en raison de la combattivité des salariés (les syndicats ont très vite intégré avec succès les immigrés) et aussi en raison de l’existence de l’URSS comme contre-modèle.

Puis, l’URSS, hors-jeu, est venue la mondialisation où cette fois-ci (une sorte de mutation du colonialisme, l’impérialisme n’ayant jamais cessé d’exister) il s’est agi d’exploiter sur place une partie du monde en laissant la responsabilité politique des pays aux autochtones. Tout en ayant besoin d’une consommation de masse ici pour des produits de moyenne et basse qualité en grands nombres et renouvellement rapide. Très vite, l’économie du luxe non plus ne s’est pas privée de l’aubaine d’une main-d’œuvre bon marché. Entre-temps, la démographie ayant doucement mais régulièrement baissé, il a fallu alors préserver le marché intérieur et entretenir l’immigration compensant à la marge la démographie qu’il s’agit de préserver aussi pour d’autres raisons. Notamment politiques au sein de l’Europe où le nombre d’habitants donne encore un avantage économique mais aussi en lien avec des mécanismes électoraux de représentation au sein de l’UE.

Ainsi s’est installé un nouvel équilibre instable avec le chômage, prix maintenant d’une fuite en avant vers la rentabilité à court terme. Qui nécessite aussi la prise en charge collective des laissés-pour-compte aidés ou utilisés comme réserve pour des emplois précaires ou très pénibles à forte rotation. Inutile de dire que cette situation est difficile à assumer et à justifier politiquement. N’est-ce pas messieurs Macron, Lemaire, Zemmour et madame Le Pen. Faut-il préciser que les médias dans les mains de qui l’on sait (ces milliardaires de la mondialisation) aident bien ce beau monde à entretenir la confusion ?

Il s’agira bien entendu de mieux organiser, diversifier, protéger et partager le travail quand l’extrême-droite soutient maintenant l’allongement du temps de travail parce qu’il faut payer la dette nous explique-t-elle. Bravo les artistes.


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