@Eric F
Là
il me semble que vous êtes plus franc que dans votre rhétorique habituelle.
Vous
laissez tomber la posture du gars que l’on a tous rencontré qui fait mine d’en
prendre et d’en laisser pour distiller peu à peu la propagande de la maison,
genre, je ne suis pas d’extrême-droite mais il faut reconnaître que...
La
macronie (les libéraux aux étiquettes diverses pour faire simple) et l’extrême-droite,
comme ailleurs en Europe (Italie, Espagne, Suède, Hongrie, Pologne... ...) ont
suivi un chemin parallèle en se servant les uns des autres pour essayer de
reléguer et disqualifier les gauches authentiques comme celle qui a fini ici
par se reconstituer. Jusqu’à devoir envisager maintenant une coalition en cas de besoin. Ils ne s’aiment
pas mais savent faire la part des choses et ont des intérêts en commun. Et puis
s’il faut de nouveaux visages, on en trouvera.
Une
gauche en rassemblement non pas sur des personnes, des postures politiciennes,
des coups de théâtre, des valses de sondages et de saturation médiatique mais
sur un travail de fond concernant notre pays et un programme en constants
ajustements construit sur un travail coopératif de plus de 10 ans déjà ainsi que sur un
effort constant de réinformation auprès de nos concitoyens. Le tout tenu le
plus souvent sous le radar des médias et sous un déluge de caricatures et vilenies,
un peu comme celle qui vous vient si facilement à l’esprit aujourd’hui. Une de
plus ou une de moins, qu’importe.
Vous
êtes bien embêté par tous ces gens, à commencer par vos électeurs, qui, en reliant petit à petit les fils, ont fini par repérer la manigance et
se souvenir que cela est déjà arrivé. Transfert de voix en cas de danger immédiat, exposition
médiatique préférentielle en cas de besoin par les milliardaires de la
mondialisation qui tiennent les chaînes d’inf, votes de concert sur les grands sujets économiques et sociaux
ici et au parlement européen. On ne peut pas reprocher à nos concitoyens de la
classe moyenne et populaire de réfléchir à tout cela et de se poser des
questions.
Du
coup, vous faites comme vous pouvez, vous reprenez les termes et les éléments
de la manigance en cours dans un audacieux coup de bluff en les attribuant à l’adversaire
commun que vous redoutez ensemble. Pas sûr que cela suffise à stopper la
réflexion de nos concitoyens ni à tromper leur vigilance.