Vous
écrivez : "Le 23 mars 1919, Benito Mussolini
instaurait le « fascisme », ( fascio), faisceaux.
Les faisceaux sont l’union étroites des forces."
Certes, mais c’est un peu plus
compliqué et plus évocateur que ça pour les Italiens dont les
historiens , depuis la renaissance, ont cultivé la nostalgie de la
puissance romaine de l’antiquité.
Le « fascio » fait référence aux
« fasces lictoriae » (faisceaux
de licteurs), l’emblème de l’autorité initié sous la
République romaine qui a été repris vers 1919 par les milices
squadristes de Benito Mussolini, qui avaient initialement groupé des
anciens combattants de la Première Guerre mondiale, déçus et épris
d’un « ordre nouveau », car le faisceau de licteur romain
regroupait en fait deux instruments de punition : des verges et une
hache et symbolisait l’ordre contrôlé par l’état par des milices
armées.
À partir de la révolution française,
le faisceau de licteur a été utilisé comme symbole politique à
plusieurs reprises. Il évoque la justice, la revendication d’une
autorité légitime, la force collective, la république et parfois
la révolution. Il figurait sur les pièces de monnaie émises par le
régime de Vichy et figure toujours sur les armes
de l’Élysée.
En fait les sens que lui donnait
Mussolini allait au-delà de la seule force de l’état et
représentait un grandeur perdue, celle de la Rome antique, et avait
à peu près le sens que donnait Trump dans son slogan : "Make
America great again".